L’Hérault inaugure un centre de formation unique en France pour les sapeurs-pompiers

Le service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault (SDIS34), en partenariat avec le département de l’Hérault, a récemment inauguré un centre de formation novateur, unique en France. Ce pôle de formation de nouvelle génération se distingue par l'intégration d'outils de simulation virtuelle avancés et d'intelligence artificielle.

L’ensemble de cette opération représente un coût total de 32 millions d'euros, un investissement majeur pour garantir la sécurité et l'efficacité des interventions des sapeurs-pompiers et de leurs partenaires. (Photo service presse département de l’Hérault)

L’ensemble de cette opération représente un coût total de 32 millions d'euros, un investissement majeur pour garantir la sécurité et l'efficacité des interventions des sapeurs-pompiers et de leurs partenaires. (Photo service presse département de l’Hérault)

Ce centre de formation n’est pas seulement destiné aux sapeurs-pompiers de l’Hérault, mais ouvre également ses portes aux départements du sud de la France. L’initiative vise à créer un réseau de professionnels de la sécurité capables de répondre efficacement à des situations critiques. En intégrant des partenaires extérieurs tels que la Gendarmerie Nationale, la Police Nationale (RAID), Vinci Autoroutes, Enedis et les forestiers sapeurs, le centre crée un écosystème collaboratif essentiel pour améliorer la coordination lors des interventions.

Les élus locaux, dont les maires, bénéficieront également de formations spécifiques. Ces sessions aborderont des thématiques cruciales telles que la gestion de crise, incluant des scénarios réalistes d'inondations, de feux de forêts ou de canicules. Grâce à cette approche, les dirigeants seront mieux préparés à prendre des décisions éclairées lors des crises, renforçant ainsi la résilience des collectivités face aux aléas climatiques.

Des installations complètes pour des scénarios réalistes

Le centre est doté d’installations modernes et variées, spécifiquement conçues pour répondre aux besoins de formation des sapeurs-pompiers. Parmi les infrastructures, on trouve une aire de manœuvre. Cet espace est crucial pour l’entraînement pratique, permettant aux équipes de s’exercer sur des manœuvres réelles et d’améliorer leur efficacité. Mais aussi une maison des cas concrets conçue pour les formations du personnel médical et de secours, cette installation simule des situations d’urgence complexes, favorisant une approche pratique et immersive. De plus, on y trouve une zones d’entraînement aux feux urbains et aux hydrocarbures. Ces espaces permettent aux sapeurs-pompiers d’apprendre à gérer des situations spécifiques, comme les interventions en milieu urbain ou lors d’accidents industriels impliquant des substances dangereuses. Mais aussi un simulateur de secours routiers. Ce dispositif unique qui intègre un anneau autoroutier pour permettre des scénarios de secours réalistes lors d'accidents de la route.

Chaque espace a été minutieusement conçu pour offrir des mises en situation proches de la réalité, augmentant ainsi l’efficacité de la formation. Les futurs ajouts, tels qu'un simulateur de feux de forêt et une aire dédiée à la formation à la lutte contre les incendies à bord de navires, témoignent de l'engagement du centre à s'adapter aux besoins évolutifs des sapeurs-pompiers.

Un engagement environnemental et éducatif
Le site de Gignac, en plus de ses activités de formation, prévoit d’accueillir une forêt pédagogique. Ce projet, en partenariat avec le Medef 34 et la Chambre de commerce et d’industrie de l’Hérault (CCI), renforcera l'aspect éducatif du centre tout en sensibilisant le public aux enjeux environnementaux. Cette forêt sera un outil précieux pour des formations sur la gestion des ressources naturelles et la prévention des incendies, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement local.

Un investissement majeur pour la sécurité

L'investissement dans ce centre de formation est d'une envergure majeure, s'étendant sur une superficie totale de 32 hectares. Cette infrastructure, unique en son genre, nécessite un financement conséquent, de 32 millions d'euros, pour offrir des installations de qualité. Elle comprend cinq bâtiments, qui abritent des salles de formation, des espaces techniques et des zones de détente, créant ainsi un environnement propice à l'apprentissage.

Au cœur de ce complexe se trouve un plateau technique de 9 000 m², équipé de cinq aires de manœuvre et d'un anneau routier, essentiel pour les activités de formation. Pour les conférences et les sessions théoriques, un amphithéâtre de 200 places est mis à disposition, permettant aux professionnels de se rassembler pour des échanges enrichissants.

Les futurs sapeurs-pompiers bénéficieront également d'un plateau de simulation virtuelle de 350 m², conçu pour recréer des situations d'urgence variées à l'aide de technologies avancées, ce qui favorise un apprentissage immersif. En outre, douze salles de formation sont spécialement équipées pour accueillir des sessions pratiques et théoriques, avec des ressources pédagogiques adaptées à chaque besoin.

Pour les élus, deux salles de gestion de crise sont disponibles, permettant de simuler des situations d'urgence et de développer des stratégies de réponse efficaces. Le centre comprend également un self-service et une salle de réception de 150 m², des espaces qui faciliteront les échanges entre formateurs et participants.

Pour le confort des apprenants, un hôtel est intégré à l'infrastructure, proposant 20 chambres doubles et 4 chambres individuelles, permettant ainsi aux participants de se concentrer pleinement sur leur formation sans contraintes logistiques. De plus, une salle multisport de 600 m², ainsi qu'une salle de sport de 100 m², sont destinées à la préparation physique des sapeurs-pompiers, favorisant un entraînement optimal. Enfin, un espace Histoires et musée servira de lieu de mémoire et d’apprentissage, dédié à l’histoire des interventions des sapeurs-pompiers, permettant ainsi de transmettre des valeurs et des enseignements aux générations futures.

A lire aussi