Gestion de la batterie pour le Start & Stop
Chez Freescale, les Journées de la Technologie sont devenues un moment privilégié chaque année pour provoquer des échanges entre les 500 ingénieurs du centre d’ingénierie toulousain. 60 projets en cours de développement avaient été sélectionnés et présentés sous forme de posters ou de démonstrations en novembre dernier. Le Centre développe des puces électroniques intégrées par ses clients dans des applications automobiles, médicales, de télécommunication, dans les tablettes, l’industrie,…Les équipes toulousaines travaillent sur les technologies analogiques, les capteurs, la RF. Détails sur trois projets portant sur les systèmes radar automobile, la gestion de la batterie, les capteurs ultrasensibles.
La 3ème génération de radar automobile.
La 3ème génération de systèmes radars de sécurité pour l’automobile à l’horizon 2016 est à l’étude chez Freescale Toulouse dont une équipe conçoit les composants électroniques hyper-fréquences avec le site de Munich, les tests et l’industrialisation sont réalisés à Phoenix en Arizona. Avec 20% de croissance, ce sont les équipements automobiles qui progressent le plus fort. Les produits de seconde génération sont en fin de développement pour une production de masse vers 2014. La détection de l’angle mort, les systèmes anticollision ont fait leur apparition sur le haut de gamme incluant le freinage d’urgence. En 2015, pour avoir les 5 étoiles au test EuroNCAP, les voitures devront inclure un radar associé à un capteur vidéo. Avec la 3ème génération, un circuit intégré unique réalisera l’émission, la réception et la génération de fréquence.
La gestion de la batterie
Avec les voitures équipées de Start & Stop, il est impératif de savoir si la batterie sera capable de faire redémarrer le véhicule…en particulier si vous êtes à l’arrêt sur un passage à niveau. Lorsque les conditions ne sont pas réunies, le stop & start est neutralisé et le moteur continue à tourner. Freescale développe des puces qui gèrent cette fonction pour les batteries au plomb 12 V et les batteries 14V lithium ion qui seront amenées à les remplacer. Le système mesure en continu la tension, le courant et la température de la batterie. Il doit résister au stress de l’environnement automobile (norme AEC-Q100). Un demi-million de véhicules roulent aujourd’hui avec les circuits de Freescale. Hors automobile, la gestion de la batterie pourrait intéresser les fermes de batterie, les bornes de recharge électrique, le stockage de l’énergie solaire…
Les capteurs ultrasensibles pour les applications grand public
Les capteurs ultrasensibles dévelopés chez Freescale sont utilisés dans les applications grands publics telles que les smartphones, tablettes, manettes pour jeux vidéo ainsi que dans les applications industrielles telles que les robots aspirateurs, tondeuses, antivol ou niveau électronique. Le robot miniature pendule inversé de type « Segway » qui roulait sur un mini circuit chez Freescale est équipé d’un gyroscope et d’un accéléromètre. Ces deux capteurs conçus à Toulouse délivrent leurs informations au microcontrôleur embarqué pour maintenir le pendule en équilibre instable. Le robot agit aussi sur ses deux roues indépendantes pour suivre automatiquement le tracé sinueux du circuit repéré par un capteur optique. En combinant les mesures d’un accéléromètre, d’un gyroscope et d’un magnétomètre, on dispose d’une vraie centrale inertielle miniature et la position d’un objet dans l’espace est identifiable. Parmi les applications possibles, cela permettra bientôt le guidage des personnes via leur smartphone à l’intérieur d’un bâtiment.
Le challenge Freescale Cup vers les étudiants
Deux équipes de trois étudiants de l’Insa et l’Enseeith, des écoles d’ingénieurs toulousaines, sont engagées dans le challenge Freescale Cup. Le but est d’assembler une mini-voiture robot pour aller le plus vite possible sur un mini-circuit. Chaque team à partir d’un kit identique, développe les softs, les systèmes d’asservissement de freinage, de la caméra embarquée…La compétition entre les trente équipes en Europe se déroulera fin janvier, 160 équipages dans le monde participent au Challenge. Freescale Toulouse a aménagé un circuit dans ses locaux pour permettre aux élèves ingénieurs et à ses employés de s’exercer.
Sigfox a démarré chez Freescale
«Les retombées en interne de la première édition nous ont incités à reconduire ces Journées de la Technologie et même à les ouvrir à nos clients, nos partenaires. Le but c’est de renforcer encore la créativité avec des échanges directs entre nos 500 ingénieurs qui ne peuvent pas connaître toutes les technologies développées sur le site » relatait Denis Blanc, président de Freescale en France. Dans les intervenants extérieurs de la table ronde figurait notamment le responsable des systèmes électroniques de l’écurie McLaren, Ludovic Le Moan, le pdg de Sigfox Wireless. Les cahiers des charges vont différer avec d’un côté le monde de la formule 1, ces milliers de données transitant en temps réel entre les monoplaces et le paddock par télémétrie, de l’autre, un réseau à bas débit. Les ingénieurs à l’origine de Sigfox sont issus de Freescale Toulouse qui a hébergé la startup au démarrage. Au moment où l’industrie poussait vers l’augmentation des débits, ils ont eu l’idée d’aller à contre-courant vers une technologie à faible débit, consommation et coût. Plusieurs essaimages sont sortis de Freescale dont MEAS, ex Humirel, On Semi Conducteurs, Beenetic. 70 salariés de Freescale ont rejoint Intel à Toulouse qui emploie aujourd’hui près de 250 salariés. Tous les projets n’ont pas été concluants mais le bilan est très largement positif. Il y a du potentiel dans cette entreprise. En 2013, Freescale a recruté une cinquantaine de personnes. En 2014, de nouveaux recrutements seront réalisés. Une vingtaine de nationalités différentes sont représentés sur le site toulousain.