Le 17 janvier 2025, à Paris, lors de la visite officielle du Président de la République d'Angola, S.E.M. João Lourenço, Météo France International a signé un contrat d'un montant record de 85 millions d'euros avec l'Instituto Nacional de Meteorologia e Geofísica (INAMET) pour la phase 2 d’un ambitieux projet de développement des infrastructures météorologiques de l'Angola.

Patrick Bénichou, Président de Meteo France International et le Président de la République d’Angola, S.E.M. João Lourenço lors de la signature du contrat ANGoMET à Paris le 17 janvier 2025. (Photo MFI)
Ce contrat succède à la phase 1, réalisée entre 2019 et 2023, et marquera un tournant dans le renforcement de la capacité de service météorologique du pays. Ce projet, baptisé ANGoMET, se déroulera sur une période de quatre ans. Il est conçu pour consolider les bases déjà établies lors de la phase précédente, notamment en matière d’infrastructures, de réseau d’observation, de système d’information et d’alerte, ainsi que pour renforcer les compétences des équipes de l’INAMET. Le financement de la phase 2 sera assuré par un crédit acheteur négocié entre la Société Générale et le ministère des Finances angolais, soulignant l’engagement des acteurs économiques et financiers pour la mise en œuvre de ce projet stratégique.
Patrick Bénichou, président de Meteo France International, a souligné l'importance de ce partenariat : « ce projet traduit notre engagement à accompagner l’Angola dans la lutte contre les phénomènes climatiques extrêmes, tout en contribuant à son développement socio-économique. Nous sommes fiers de continuer cette collaboration fructueuse avec les autorités angolaises. »
Des bénéfices pour la sécurité et l’économie du pays
Le projet ANGoMET vise notamment à améliorer les systèmes d’alerte en Angola, dans le cadre de l’initiative internationale "Early Warnings for All". Cette initiative mondiale vise à garantir des prévisions météorologiques plus précises et une meilleure préparation face aux catastrophes naturelles. Un accent particulier sera mis sur la ville de Luanda, la capitale angolaise, qui bénéficiera de dispositifs adaptés pour faire face aux inondations urbaines et autres phénomènes climatiques sévères.
En parallèle, le projet renforcera les services météorologiques destinés aux secteurs économiques clés du pays, tels que l’agriculture, la navigation aérienne, les activités maritimes, la défense et la santé. Ces domaines, fortement dépendants des conditions climatiques, verront leur résilience accrue grâce à des outils de prévision plus fiables et adaptés aux spécificités locales.
Un modèle éprouvé pour un avenir durable
Ce contrat s’inscrit dans la continuité de l’approche partenariale de Meteo France International, qui a déjà prouvé son efficacité avec un précédent contrat de 37 millions d’euros signé avec le service météorologique du Koweït. L’entreprise se positionne comme un acteur clé de la transition climatique mondiale, en proposant des solutions innovantes dans le domaine de la météorologie et de l’alerte précoce.
« Nous sommes pionniers dans la promotion du modèle DBO (Design-Build-Operate), qui permet à nos partenaires de bénéficier de solutions clés en main, tout en garantissant la pérennité des infrastructures mises en place. Ce modèle a fait ses preuves dans de nombreux pays et il est aujourd'hui un gage de succès pour l'Angola », a ajouté Patrick Bénichou.
Depuis sa création en 2002, Meteo France International, filiale de Meteo-France, a mené des projets dans 116 pays, apportant son expertise aux services météorologiques nationaux pour renforcer leur capacité à protéger les populations et soutenir les secteurs économiques vulnérables au climat. En 2024, l’entreprise prévoit un chiffre d'affaires principalement concentré hors Europe, avec des références importantes en Angola, Cambodge, Côte d'Ivoire, Egypte, Inde, Indonésie, Koweït et d'autres pays.