Cinq des principaux représentants locaux de l'industrie avec Alexandre Saubot, Président de France Industrie, et Anne-Cécile Brigot-Abadie, directrice régionale Occitanie-Toulouse de Bpifrance (à droite).
Lors de la halte du FrenchFab Tour à Toulouse le 21 octobre dernier, des représentants locaux des principaux secteurs industriels ont fait un point sur thème de la décarbonation.
Alexandre Saubot, président de France Industrie, était présent à cette réunion organisée dans le cadre du salon de l’industrie Siane qui s’est tenu du 19 au 21 octobre au Meett. Celui-ci a commenté le Plan France 2030 qui place la transition écologique et l’innovation au cœur de tous ses objectifs. « L’enveloppe de 5 à 6 milliards d’euros qui revient à l‘industrie va nous permettre d’avancer mais la question est de bien gérer le pilotage de cet accompagnement.(...) Le recrutement sera un maillon crucial. A nous de nous mobiliser d’avantage car nous sommes sur des métiers attractifs ! Nos orientations vers la décarbonation sensibilisent les jeunes… Je rappelle juste que les industriels ne polluent pas pour le plaisir ! »
Contraintes et incitations
« Nous n’avons pas attendu la crise sanitaire pour évoluer. La preuve, les avions nouvelle génération dépensent 30 % de moins de kérosène qu’il y a une trentaine d’années », a rappelé Bruno Bergoend, président de l’UIMM MP Occitanie. Même constat dans le secteur de la chimie où Cédric Cabanes, président du pôle Agri Sud Ouest innovation, indique une baisse de 68 % des émissions depuis 1990. C’est peut-être dans le domaine du recyclage et de la plasturgie que la secousse est plus récente : « une multitude de nouveaux marchés s’ouvrent aux recycleurs car enfin les clients sont prêts à passer le cap et à s’approvisionner en matériaux recyclés, constatait Sylvain Guéret, président de Polyvia Occitanie, le syndicat des transformateurs de polymères. Christophe Lerouge faisait aussi partie de la table-ronde : le directeur de la Dreets Occitanie a rappelé les principaux leviers pour décarboner l’industrie : optimiser l’efficacité énergétique, décarboner les énergies (électrifier davantage, recourir à la biomasse, etc.) et innover en utilisant de nouveaux composants par exemple. A côté de ces solutions techniques, le représentant de la position étatique a identifié deux outils de guidage : les contraintes et les incitations, avec par exemple les quotas carbone d’un côté, les appels à projet de l’Ademe de l’autre… autrement dit, le bâton et la carotte, rien de tel !