BATIMENT CONNECTE : prévoir des infrastructures interopérables, facilitant l’implémentation de services


 

Ajuster l’offre et la demande, c’est un des enjeux de l’association Smart building alliance fort smart cities fondée en 2012. Tout l’écosystème à savoir la maîtrise d’ouvrage, les promoteurs/constructeurs côté usagers, les acteurs de l’énergie, de la gestion technique du bâtiment, de l’internet des objets…est bien représenté au sein de ce groupement. « Nous fédérons en fait toutes les entreprises intéressées par l’arrivée du digital dans le bâtiment et son impact sur les services » résume Serge Le Men, vice-président de cette structure nationale.
Dans la boucle, on trouve des acteurs de la filière éco-électrique (capteurs, actionneurs, automates), de l’informatique et l’IT,  des plateformes web et du cloud (Altran, Dassault, IBM, Orange…), de l’énergie (EDF, Engie, e.on, Veolia..), de l’immobilier tertiaire et logements collectifs (BNP Real Estate, Bouygues, Icade, Nexity, Vinci…).

Militer pour l’interopérabilité des systèmes et des données est aussi une des raisons d’être de Smart building alliance fort smart cities. Le bâtiment intelligent doit être équipé d’une infrastructure ouverte, facilitant rapidement l’implémentation de services. Et ce en attendant la généralisation des smart-grids plus coûteuses à installer (et avec un ROI plus long).

Les besoins exprimés par les bailleurs sont de deux ordres. Il y a ceux des usagers, occupants des lieux et ceux de l’exploitant, mainteneur de l’ensemble immobilier.

Dans le tertiaire, les premières applications arrivent. Avec le smartphone, on peut activer la température de son bureau, examiner l’état des parties communes, connaître l’affectation des salles de réunion…Chaque collaborateur d’une entreprise peut donc prendre la main sur son espace de travail. Pour les résidences collectives, idem.  Les locataires/propriétaires peuvent réguler à distance le confort, suivre les consommations d’énergie, s’informer sur la disponibilité des parkings…On peut même imaginer via une plateforme collective des services de conciergerie !

En fait, l’aptitude d’un bâtiment à offrir des services constitue désormais le 3ème  paramètre entrant dans le calcul du prix au m2 (en plus de l’implantation géographique et du niveau de confort).

Autre sujet d’actualité, le BIM (building information model). La maquette numérique d’un bâtiment doit comporter toute une série de données, enrichies en temps réel et  capitalisables par toutes les parties prenantes. En consultant le BIM, on accède ainsi à la fiche technique de chaque composante d’une construction. Cela permet d’optimiser l’entretien/maintenance, d’avoir une vision globale des équipements intérieurs…

L’association s’est attelée aussi à un autre chantier : l’élaboration du label Ready to Service (R2S), qui atteste qu’un bâtiment dispose de toutes les infrastructures interopérables, avec accès libre aux données  (sur Internet ou cloud). « De quoi alimenter ainsi un écosystème du logiciel de services » conclut Serge Le Men.

Newrom Systems Une gestion technique du bâtiment « granularisable » par sous-entités d’occupants !

Cette PME toulousaine est une des pionnières en matière de GTC (gestion technique centralisée) interopérable et multi constructeurs. L’architecture déployée par Newron System, accueille tous les produits du marché et marques.

Autour de son cœur de métier, la société a développé une solution de gestion technique dédiée essentiellement à l’immobilier tertiaire. « Nous abordons le marché avec une démarche nouvelle, considérant qu’un bâtiment est composé de multi-locataires constituant des sous-entités en demande de services spécifiques » souligne Serge Le Men, directeur en détaillant le concept de GTB « granularisable ».

Les occupants prennent la main pour gérer leur confort, superviser les plages horaires des salles de réunion, traiter les alarmes techniques…Le « preneur » d’un espace devient donc un mini-exploitant de sa surface de travail.

Par ailleurs, ce spécialiste de la GTC vient de lancer une solution de gestion énergétique baptisée LEO. Cet outil d’information dédié au bâtiment tertiaire, permet de réaliser du  sous-comptage par poste de consommation et de disposer d’indicateurs croisés.

Emma Bao
Diffusé le 1er septembre 2016

En chiffres

-Newron System emploie 15 personnes

-CA : 2,5 M€

-25% générés à l’exportation

-L’entreprise fait partie du groupe helvético-suédois ABB

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