Les nouveaux locaux du CEA Tech Occitanie à Labège. Crédit : Arthur Perset.
À Toulouse, la plateforme régionale de transfert technologique (PRTT) du CEA est en activité depuis 5 ans. Installée dans ses nouveaux murs à Labège depuis l’été 2018, la structure héberge trois entreprises locales et a accompagné déjà une centaine de projets.
« Notre objectif est de mettre en contact nos compétences avec les besoins nationaux mais aussi de comprendre le tissu local et de nous y intégrer de manière harmonieuse », annonçait François Jacq, administrateur général du CEA venu inaugurer les nouveaux locaux de l’antenne toulousaine le 17 décembre dernier. Au démarrage, cet organisme de recherche publique était axé sur le nucléaire mais 75 ans après sa création, ses domaines d’intervention ont été élargis vers la défense et la sécurité, les énergies bas carbone, la recherche technologique pour l’industrie et enfin la recherche fondamentale. CEA Tech est la direction de la « recherche technologique » du CEA, historiquement située en région Auvergne-Rhônes-Alpes et en Ile-de-France. Sa mission : produire et diffuser des technologies pour en faire bénéficier l’industrie, en assurant un « pont » entre le monde scientifique et le monde économique. Six régions bénéficient de cette structure, dont l’Occitanie : la plateforme a été installée à Toulouse il y a 5 ans. En mai dernier, les équipes ont emménagé dans des locaux flambants neufs à Labège, aux côtés de la fintech Lyra. Sur 7000 m², le bâtiment a été financé par la Région à hauteur de 24 M€. L’Etat a contribué à l’équipement des plateformes technologiques (1,8 M€). Les thématiques de ces plateformes : contrôle et surveillance des systèmes d’information, mise en oeuvre de matériaux, et tests de composants de puissance. Une quatrième thématique s’annonce pour l’hiver 2019 avec la construction d’un nouveau bâtiment : la plateforme Totem, axée sur la transition énergétique. Ce futur bâtiment autonome en énergie servira de vitrine technologique mais aussi de terrain d’expérimentation en grandeur réelle. Des start-up locales comme Coldinnov, Bee&Go, Cobrane ou Sunibrain gravitent déjà autour de ce projet.
Une centaine de projets engagés
La plateforme régionale compte une quarantaine de collaborateurs (70, en comptant les chercheurs détachés) et mène des travaux de R&D avec des sociétés régionales de tous secteurs : aéronautique, systèmes d’information, électronique, santé, énergie… Une centaine de projets ont été accompagnés depuis 2013. Qui sont les 60 partenaires bénéficiant de cet accompagnement ? Des start-up comme MHComm (dispositifs médicaux digitaux), Sunbirds (conception de drones solaires), Nanolike (conception et production de nanocapteurs), mais aussi de grandes entreprises locales telles que Sopra Steria (ESN de 40 000 collaborateurs) , le géant pharmaceutique Pierre Fabre ou encore la PME ariégeoise Mapaero (peinture aéronautique)... « Nous avons démarré avec un budget de 9 M€ sur deux à trois ans pour financer les premiers équipements. Nous bénéficions aussi des dispositifs régionaux de financement de la R&D », détaille le directeur de la PRRT Nicolas Sillon. Trois entreprises sont hébergées dans les nouveaux murs : Norimat (matériaux pour l’industrie), Exagan (concepteurs de la technologie des semi-conducteurs au nitrure de gallium) et APSI 3D (industrialisation de variateurs de vitesse).