Cédric Laurent annonce le lancement d'une gamme bois pour ses peintures Colibri.
Lancées il y a un an et demi depuis Auterive, les peintures Colibri sont en plein déploiement commercial. En plus d’être biosourcés, à base de résines végétales et d’eau, ces nouveaux produits présentent aussi des propriétés d’assainissement de l’air. Le fondateur Cédric Laurent vise les 1,5 M€ de CA dès 2020.
Lorsqu’il a fallu préparer la chambre de son fils, Cédric Laurent, anciennement dans la rénovation du bâtiment, s’est posé la question du choix de la peinture. Il a recherché un produit sans contenants pétrochimiques. Son constat : aucune offre dans le domaine, et pourtant, la demande des consommateurs est bien là. Voilà une niche à exploiter pour cet entrepreneur dans l’âme qui s’approche alors de fabricants, de formulateurs et qui va finalement travailler avec une agrochimiste pour mettre au point une formule la plus verte possible : « nos peintures Colibri sont composées de résines végétales de pin, de lin et de ricin, de liants à base de plantes et de minéraux (3%). Seuls les conservateurs demeurent d’origine pétrochimique (moins de 1% des composants) ». Résultat : pas d’odeur à l’application, une qualité et une maniabilité maintenues : « comme pour les peintures acryliques classiques, nous garantissons un recouvrement de qualité après une sous-couche et maximum deux couches de peinture », explique Cédric Laurent qui a créé son entreprise avec son épouse en juillet 2018. Il sous-traite la production à un fabricant et se charge de la coloration (194 teintes) et de la gestion des stocks. 19 000 litres ont été vendus depuis le démarage, majoritairement à des particuliers mais aussi à des artisans. Les collectivités sont aussi une cible à fort potentiel ; c’est déjà bien amorcé avec la Mairie de Paris qui a repéré, testé et approuvé Colibri comparativement à d’autres fournisseurs. Le référencement commercial devrait se conclure bientôt. Les distributeurs s’intéressent aussi aux produits et le dirigeant démarre prudemment avec des enseignes correspondant à son univers : du haut-de-gamme pour une clientèle bien ciblée, plutôt que des grandes surfaces génériques du bricolage.
La Mairie de Paris teste et approuve
Comment Colibri est parvenu à toucher directement les consommateurs ? Le marketing et la communication sont ses précieux outils. Dès son démarrage, la marque a fait le buzz dans les réseaux sociaux et compte aujourd’hui une communauté de 12 000 suiveurs : «en plus d’être biosourcé, notre produit garantit une dépollution de l’environnement grâce à l’introduction de nanocapteurs qui transforment les composants organiques volatils et qui vont assainir l’air intérieur », explique Cédric Laurent, en plein dans la cible écologique. Vendue à 22,80 € le litre TTC (couverture annoncée de 10 m²), sa peinture est 10 à 15 % plus chère qu’une peinture haut-de-gamme mais cela ne freine pas l’engouement des consommateurs, à la recherche de produits sains et non polluants. Avec une croissance de 20 à 30 % chaque mois, l’entreprise prévoit d’atteindre 1,5 M€ de CA dès 2020 et vise les 6M€ d’ici 2022. Pour accompagner ce développement, le couple entouré de six indépendants va recruter trois personnes l’an prochain. De nouvelles gammes sont en cours, notamment une gamme bois avec une laque, une lasure et un vernis qui sortiront dès le premier trimestre 2020. Autre cible déjà en cours de commercialisation : les loisirs créatifs et notamment la cible enfant avec une future peinture en poudre à base de lait.