Dans son edito du mois d'avril 2023, Pierre-Olivier Nau, le président du Medef de Haute-Garonne, évoque le rapport au travail et la place des corps intermédiaires.
Pierre-Olivier Nau, le président du Medef de Haute-Garonne (Photo : Alain le Coz)
S’il est un point d’accord entre les organisations syndicales de salariés et le Medef en ces temps très troublés, c’est bien la critique de la méthode ahurissante choisie par le gouvernement pour bâtir cette réforme des retraites, aller au vote et en faire le service après-vente : une magnifique démonstration de ce que serait notre démocratie sociale sans dialogue social.
"Nous sommes la matière première"
Les corps intermédiaires sont faits d’acteurs du terrain, de travailleurs et d’entrepreneurs qui se parlent toute la journée et construisent ensemble.
Les accords nationaux interprofessionnels – dont le dernier sur le partage de la valeur – signés depuis trois ans en sont la preuve : ça n’est pas facile, mais ça fonctionne. Bien sûr, le Parlement doit avoir le dernier mot, mais la fabrication doit être assurée par les plus concernés, car nous sommes la « matière première ».
La place du travail
Et cette crise frappe par le rejet et l’angoisse qu’elle montre, mais elle heurte surtout parce qu’elle interroge la place du travail dans nos vies, et semble vouloir créer un fossé entre salariés et chefs d’entreprises. Loin d’être une fatalité, c’est une opportunité de se réunir et parler de cette place.
L’entreprise crée, l’entreprise prend des risques, l’entreprise fabrique, l’entreprise vend, l’entreprise change le monde et c’est pour ça que chacun y a sa place et doit s’y épanouir.