La biotech allemande Evotec a annoncé, jeudi 29 août 2024, "un plan de rationalisation" de ses opérations en France. Toulouse est largement concernée avec la suppression de 64 postes.
La biotech allemande Evotec a décidé de supprimer 400 postes à l'échelle mondiale, dont 64 à Toulouse. (Photo : Evotec)
Un coup dur pour l'écosystème de la santé et particulièrement de la pharmaceutique à Toulouse. Jeudi 29 août 2024, la biotech allemande Evotec a annoncé "un plan de rationalisation" de ses opérations en France. Sur le plan mondial, Evotec annonce la suppression d'environ 400 emplois, sur un effectif de 5000 salariés.
"Un environnement de marché difficile"
L'entreprise allemande justifie cette décision :
"Un environnement de marché difficile, caractérisé par le ralentissement des dépenses de R&D dans le secteur des biotechnologies, a conduit à une sous-utilisation des capacités de la société. Nous visons à optimiser nos ressources afin de renforcer notre performance opérationnelle, tout en simplifiant notre structure organisationnelle et notre modèle de fonctionnement. En avril, nous avons annoncé une révision globale de nos priorités pour revenir à une croissance rentable et durable".
64 postes supprimés à Toulouse
Un plan social qui touche particulièrement Toulouse en France. Sur un effectif de plus de 1000 personnes dans notre pays, Evotec va supprimer 64 postes dans la Ville rose, et 9 à Lyon (Rhône).
La future usine "pas concernée"
Le spécialiste allemand de la recherche et de la découverte de médicaments - qui possède son siège social à Hambourg - est installé depuis 2015 à Toulouse sur le campus Curie après avoir pris la suite de Sanofi. En revanche, Evotec a annoncé que la nouvelle usine de bioproduction actuellement en travaux et qui devrait être prête fin 2024 n'est "pas concernée par ces mesures". Avec cette usine J. POD de Just - Evotec Biologics, dédiée à la fabrication continue de produits biologiques contre des maladies comme par exemple le Covid-19, Evotec a reçu un prêt de 150 millions d'euros de la part de la Banque européenne d'investissement (BEI) ainsi que 50 millions d'euros de subventions et de prêts ou d'avances remboursables de la part de l'Etat, de Toulouse Métropole et de la Région Occitanie.