Matthieu Petitqueux. Le réparateur envahit le marché avec son concept Sky’inLab

Matthieu Petitqueux

Matthieu Petitqueux

Carrossier de formation, Matthieu Petitqueux a imaginé et fondé en 2016 une start-up permettant de réparer des bâtiments endommagés par un sinistre, directement sur site. Quatre ans après, il ambitionne de quintupler son chiffre d’affaires d’ici à 3 ans et de devenir leader sur le marché. Explications.

« On souhaite devenir l’acteur principal de l’après effraction, et cela dans toute la France ». Son ambition est forte, mais Matthieu Petitqueux croit à la réussite de son entreprise toulousaine Sky’in Lab. C’est en 2016 qu’il fonde cette start-up afin de répondre à un besoin qu’il a identifié grâce à sa première entreprise de réparation après sinistre : « quand on intervenait après un dégât des eaux, un incendie, une effraction ou toute sorte de sinistre, je voyais les techniciens arriver avec des menuiseries entières en remplacement, et je me disais que c’était vraiment dommage de changer une belle porte d’entrée à 6 000 euros juste pour une rayure » …

Une solution brevetée

Ainsi, le carrossier de formation imagine une solution de réparation de menuiseries métalliques (baies vitrées, portes fenêtres, etc.) directement sur site, en moins d’une demi-journée. Pour y parvenir, il brevette son concept de « Lab » : des camions-ateliers, mobiles dans la France entière, qui embarqueront tout un système de réparation comme un procédé permettant d’obtenir n’importe quelle couleur de peinture, ou un système de soudage pour réparer un dommage causé par un pied de biche par exemple.

Après la menuiserie métallique, diversifier ses métiers

Après avoir réalisé plus de 6 000 interventions sur 4 ans dans la menuiserie métallique, Sky’in Lab a élargi ses services, à l’été 2020, à de la réparation sur PVC et de l’intervention en serrurerie : « On s’est rendu compte que les donneurs d’ordre avaient besoin que l’on puisse prendre la réparation en totalité. Les assureurs par exemple, préfèrent ne faire intervenir qu’un seul acteur.»

Une accélération du maillage national, et bientôt international

Pour porter cette ambition, Sky’in Lab a levé 1,6 millions d’euros en juin dernier afin d’augmenter ses capacités humaines et matérielles : en 2020, l’entreprise a embauché 40 personnes (quadruplant ainsi ses effectifs) et dispose désormais de 21 « labs » contre seulement 8 ateliers roulants en début d’année, sans compter les 6 nouveaux véhicules destinés à la réparation de serrurerie. L’objectif du 100 % national fixé pour 2020 a été atteint, et après avoir ouvert un deuxième site dans le Var, la jeune pousse souhaite développer son activité à l’international.

Devenir leader sur le marché, même avec la crise sanitaire

Avec tant de moyens déployés, Matthieu Petitqueux confirme sa feuille de route afin de devenir « l’acteur principal de l’après effraction dans toute la France ». La crise sanitaire liée à la Covid-19 n’a fait que retarder la croissance prévue : « ça ne remet pas en question tous nos projets, mais c’est sûr que l’on n’a pas fait la croissance que l’on voulait, notamment à cause du manque d’effractions lié au télétravail. Nous aurions dû faire 6 millions d’euros cette année, mais nous allons plafonner à 3 millions d’euros. On va dire que l’année 2020 ne compte pas, et que l’on est toujours à un objectif de 3 ans ».

 

Alidières Thomas

A lire aussi