L’insertion professionnelle des anciens prisonniers reste un défi. 7 détenus de la prison de Muret (1) ont obtenu en juillet 2015 leur certification de soudeur professionnel, le Certificat de qualification paritaire de la Métallurgie (CQPM) soudure n°42. 8 autres détenus viennent de démarrer une seconde session de formation. Ce projet baptisé « Actindustrie Justice » est une première pour l’UIMM Midi-Pyrénées dans le cadre d’une convention signée avec l’A2i, le Fonds Agir pour l’insertion dans l’industrie et la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse (DISP). L’idée est de faciliter l’insertion des détenus à la sortie avec l’avantage d’avoir une formation qualifiante reconnue sur des métiers qui sont demandés par l’industrie et notamment dans la filière aéronautique régionale. Les Compagnons du Devoir assurent la formation aux métiers de soudage des personnes pendant 13 semaines (413 h) en alternance avec les entreprises concessionnaires (6) implantées au sein de la zone industrielle de la prison. A l’origine le projet déposé par l’UIMM Midi-Pyrénées a été retenu par le fonds A2i de la Métallurgie qui a financé le plateau technique avec 4 postes de soudure et des outils de découpe pour près de 50k€. Les retours sont plutôt favorables tant chez les bénéficiaires avec la maîtrise des trois principaux modes de soudure que chez les formateurs, la direction de la prison de Muret. Le format CQPM sur une période courte paraît bien correspondre aux besoins des détenus. Dans la région, une douzaine d’actions différentes ont déjà été financées par l’A2i comme l’Ecole de la 2ème chance, des missions locales….visant l’insertion dans les métiers de l’industrie, concernant près de 2400 bénéficiaires. « Nous sommes la première région de France bénéficiaire de l’A2i » indiquait Frédérique Jézégabel, la délégué générale de l’UIMM MP lors de la remise des diplômes.
(1) 300 personnes travaillent au sein de la zone industrielle (12 000 m2) dans 6 entreprises concessionnaires dont 40% pour l’aéronautique avec 35 contremaîtres encadrant le travail.
Article diffusé par Jean Luc Bénédini le 01/09/2015