Ombrelle propose déjà, en pré-commande, une robe, un chapeau et une paire de gants.
Un an après le début du projet, Océane Tobe-Loriot vient de clore un crowdfunding réussi à 255% de son objectif pour sa marque Ombrelle. Avec des tissus certifiés UPF50, la toulousaine veut proposer des vêtements alliant mode et protection solaire, et vient de sortir sa première collection. Présentations.
« Ombrelle, c’est avant tout une histoire de famille, la volonté de protéger ceux que j’aime ». Dix ans après que sa mère ait été diagnostiquée d’un cancer de la peau, Océan Tobe-Loriot a quitté son poste de cheffe de projet à Airbus pour se lancer dans Ombrelle, un projet qui « donne du sens à sa vie professionnelle ». C’est en juin 2020, qu’elle lance sa propre marque de prêt-à porter.
Des vêtements anti-UV et esthétiques
Chercher de l’ombre à tout prix et mettre de la crème solaire indice 50 à chaque sortie : ce sont les habitudes des 80 000 personnes diagnostiquées d’un cancer de la peau chaque année en France. Cependant, selon la Toulousaine, une solution trop souvent négligée dans cette routine (bien qu’extrêmement efficace) est le vêtement anti-UV : « On se retrouve vite à faire un choix entre protection et esthétisme. Toutes les marques qui se sont lancées là-dedans sont trop orientées plage ou sportswear. Mon premier exemple c’est ma mère, qui en avait marre de s’habiller chez Decathlon au quotidien, même si cette marque est super ». Alors, voulant apporter un bien-être au quotidien, Ombrelle amis au point des vêtements « esthétiques » conçus avec des tissus certifiés UPF50.
Jusqu’à 10 fois plus protecteur qu’un vêtement classique
Permettant de bloquer jusqu’à 98 % des rayons UV, cette certification du tissu est loin de celle que propose généralement le marché, à savoir des vêtements UPF10, laissant passer jusqu’à 90 % des rayons UV. Une statistique étonnante lorsque l’on sait que 90 % des cancers de la peau pourraient être évités. Pour qu’un tissu soit UPF50, comme ceux qu’utilisent Ombrelle, de nombreux facteurs entrent en jeu comme la couleur, la fibre qu’il utilise et l’armure du tissu : la façon dont les fibres vont être serrées. Également 100 % naturels, les vêtements de la marque conviennent à tous types de peaux sensibles, comme celles sujettes à l’eczema, ou les grands brulés.
Se déployer à l’international
Produits en France ou en Pologne avec des tissus venant d’Italie et d’Espagne, les produits d’Ombrelle ont trouvé leur premier public sur le site de crowdfunding Ulule, avec un objectif de 60 préventes. Finalement 153 préventes de la première collection ont été partagées entre le tee-shirt disponible en deux coloris, la blouse, le pantalon et les deux ombrelles. Financée via un prêt de 55 000 euros, un apport personnel ainsi qu’une bourse BPIFrenchTech, l’auto-entrepreneuse veut capitaliser sur ce succès et lancer « au plus vite » une gamme enfant, Ombrelle étant pour l’instant 100% féminin. Sur le long terme, l’objectif est également de proposer des pièces hommes et de réfléchir à l’internationalisation de la marque, en profitant de l’image du prêt-à-porter français. Disponibles en vente en ligne sur son site web, les vêtements d’Ombrelle se positionnent sur le « moyen de gamme » du marché, avec des prix allant de 55€ pour un tee-shirt à 125€ pour la blouse, justifiés par « une certaine technicité et qualité ». Visant les boutiques spécialisées et ensuite des partenariats avec des boutiques physiques, la jeune pousse basée à Toulouse veut vite faire de l’ombre au soleil, et rayonner sur le marché.
Thomas Alidières