Toulouse Tech Transfer a financé un programme de maturation permettant l’adaptation du système pour son utilisation dans les virus
En sciences de la vie, la compréhension et l’observation des mécanismes viraux sont fondamentales pour mettre au point de nouvelles thérapies et sélectionner des candidats-médicaments efficaces. Jusqu’à présent il n’était pas possible de visualiser en temps réel un cycle viral dans une cellule vivante. La technologie ANCHORTM développée par NeoVirTech a permis de palier à ce manque et de sélectionner de nouveaux antiviraux, mais n’avait jusqu’alors jamais été appliquée aux rétrovirus, qui sont responsables de nombreuses maladies et notamment le SIDA. Par ailleurs, GEG Tech dispose d’un savoir-faire unique dans la conception et le développement de systèmes de transfert de gènes à base de rétrovirus. Les sociétés ont donc noué en 2017 un partenariat pour unir leur savoir-faire en espérant parvenir au résultat qui fait l’objet de la présente annonce.
NeoVirTech et GEG Tech annoncent aujourd’hui la validation de la technologie ANCHORTM pour un rétrovirus dérivé du virus du SIDA dans des cellules humaines. Ce résultat ouvre de nouvelles perspectives dans plusieurs domaines clés de recherche fondamentale et appliquée. En effet, suivre en temps réel et avec localisation précise le cycle d’infection du virus du SIDA sur des cellules vivantes constitue une avancée majeure pour évaluer l’efficacité thérapeutique de nouvelles molécules.
Il est à noter que le virus du SIDA présente de nombreux avantages en biotechnologie car une fois inactivé, il constitue un outil de choix pour concevoir un système de transfert de gène. En remplaçant l’ADN du virus par de l’ADN synthétique d’intérêt, il est possible de modifier génétiquement des cellules pour mieux comprendre leur fonctionnement. Il est également possible de remplacer l’ADN du virus par de l’ADN médicament pour corriger le fonctionnement aberrant de certaines cellules et ouvrir la voie à la thérapie génique ou cellulaire. Le virus du SIDA devient alors un outil thérapeutique. Le système ANCHOR va permettre de caractériser plus finement ce type de virus modifié afin de mieux en exploiter les propriétés, et créer de nouvelles versions plus performantes.
La technologie ANCHORTM a été générée suite à une collaboration entre le LBME (CNRS / Université Paul Sabatier) et le LMGM (CNRS / Université Paul Sabatier). Ce système permet de convertir l’ADN en un signal fluorescent aisément détectable sous forme de « spots » dans les cellules vivantes. Toulouse Tech Transfer a financé un programme de maturation permettant l’adaptation du système pour son utilisation dans les virus et assuré le transfert de technologie vers la société NeoVirTech en 2015. Cette rupture technologique apporte une preuve de concept quant à la capacité du système ANCHORTM à localiser des rétrovirus qu’ils soient pathogènes ou employés en biotechnologie.