Facile à retenir, clin d’œil aux app store ! L’enseigne toulousaine Duck Me, un fast food tout canard du Sud-Ouest, nourrit des ambitions nationales, avec en point de mire une implantation à Paris en 2017.
Le fondateur du concept, Arthur Arlet a ouvert un premier restaurant en 2014 rue de la Pomme, suivi à la rentrée 2015 d’une deuxième installation à Labège. La marque s’apprête à inaugurer un troisième point de vente rue de Rémusat.
Ces restaurants serviront de rampe de lancement au futur réseau de franchisés. « Nous avançons pas à pas, le temps de valider le modèle économique » souligne le dirigeant de Duck Me qui pour réussir son projet, a mis en place toute une agrofilière.
Question sourcing, des accords ont été passés avec des producteurs de canards des Landes, du Gers et de l’Ariège. Ils se sont engagés sur un cahier des charges précis, question alimentation, durée de gavage, élevage en plein air…Stratégique, l’étape de la découpe/transformation a mobilisé plusieurs mois de R&D pour valoriser toute la carcasse (le paletot). Le temps de trouver le bon mix sur les textures, le niveau de gras…et de définir une carte adaptée à la restauration rapide. Le prix a aussi été savamment étudié pour se caler sur un ticket moyen de 11€ pour la formule « Burger/frites/boisson ». Ce travail a été réalisé au sein du laboratoire de Carbonne, un site agréé appartenant au traiteur Francis Arlet, le père d’Arthur pleinement impliqué dans cette aventure familiale. Tout comme la sœur du fondateur, cuisinière de métier. En conjuguant tous les savoir-faire maison, une carte de 10 plats, des « traceurs » universels, a été élaborée. Dans la liste figurent des tacos, du sandwich club, des brochettes, une salade, le hot dog…et bien sûr le burger qui représente 75% des ventes. Le canard est le fil conducteur de ces grands classiques revisités (1). Se démarquant par la fraîcheur, la qualité des matières premières, le caractère savoureux, cette offre de restauration rapide, axée sur des fondamentaux, nécessite toute une logistique savamment orchestrée. Les préparations de base sont conçues dans le laboratoire, chaque restaurant procède à l’assemblage et aux finitions. Quant aux ressources humaines, les contrats temps partiels prédominent, ils représentent l’équivalent de 12 temps pleins.
L’engouement de départ ne se tarit pas. Avec un premier exercice approchant le million d’euros, l’enseigne a trouvé son rythme de croisière. « Nous restons vigilants, la concurrence est rude et il ne faut pas relâcher les efforts en marketing et communication » argue Arthur Arlet, qui souhaite développer la présence de Duck Me sur les événementiels. Avec l’accord du Stade Toulousain, une installation out door a été aménagée pour être au rendez-vous des matchs à Ernest Wallon. D’autres manifestations (fêtes étudiantes, salons professionnels…) peuvent être couvertes.
Si le business plan se déroule comme prévu, une levée de fonds sera opérée en 2017 pour financer la croissance et accélérer le maillage territorial.
Emma Bao
diffusé le 1er janvier 2016
(1) : Autour des fondamentaux, des variantes sont apportées avec un plat saisonnier, des changements mensuels de sauces, de fromages…
A noter
-Duck Me a été lauréate en 2014 du réseau Entreprendre en Midi-Pyrénées.
-La société est soutenue par des Business Angels.
-Le 3ème restaurant en préparation, est lancé avec un associé.
La cuisine et le management
Titulaire d’un BTS décroché au Lycée Hôtelier, Arthur Arlet a complété sa formation par un Master 2 à l’ISTEM, en Restauration/Hôtellerie/Tourisme. Un cursus qui lui a permis d’acquérir des compétences en management et gestion. Avant de lancer Duck Me, un nom d’enseigne très en phase avec l’univers du digital, ce fils de traiteur a travaillé 6 ans à Paris, 5 dans la restauration collective suivis d’un passage au KFC. L’occasion de bien se familiariser avec les process spécifiques à la restauration fast food.