Surcoûts dans le BTP : qui va payer en Haute-Garonne ?

Chantier du Meett, le futur parc des expositions à Beauzelle.

Chantier du Meett, le futur parc des expositions à Beauzelle.

La Fédération BTP31, Toulouse Métropole et le Département de la Haute-Garonne ont signé une charte ce jeudi 28 mai concernant la prise en charge des surcoûts dans la construction.

Alors que les chantiers ont quasi tous repris aujourd'hui, les tensions financières liées  à la crise du covid-19 se font sentir pour les entreprises du bâtiment. L’arrêt d’activité pendant le confinement a duré jusqu’au 27 avril pour la plupart des acteurs du secteur (date de parution du guide de préconisation de sécurité sanitaire). Un arrêt qui  a entraîné une baisse d’activité d'environ -15%, selon le président de la FBTP31  Emile Noyer qui rend compte de problèmes de trésorerie importants chez ses adhérents.

Un chantier mené sous condition anti-covid coûte 10 % plus cher
La reprise d’activité a un coût que la profession évalue à environ +10 %. Comment y faire face en ces temps déjà difficiles financièrement ? Pour les coûts directs liés à l’achat d’équipements, à de nouvelles installations ou à une nouvelle organisation, la charte tout juste signée par Emile Noyer, Jean-Luc Moudenc (Toulouse Métropole) et Georges Méric  (Département Haute-Garonne) statue que 50 % de ces montants seront financés par l’entreprise de construction et 50 % par la Métropole et le Département Haute-Garonne.

Un comité de conciliation pour évaluer et répartir les coûts indirects
A côté de ces dépenses, des coûts indirects sont aussi à prévoir concernant notamment les effets d’une nouvelle organisation, des temps d’arrêt des chantiers, de l’allongement des délais… des surcoûts  compliqués à évaluer mais que les trois instances tiennent à suivre de près. Pour cela un comité de conciliation et des points réguliers avec les entreprises vont s'organiser pour juger de la difficulté de certaines situations. « Il faut à tout prix maintenir le dialogue, faciliter les échanges  pour éviter les contentieux », a commenté Jean-Luc Moudenc qui a rappelé l’enjeu derrière ces soutiens : le maintien de l’emploi. 

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