Positionné sur un marché de niche, il a démarré l’activité par du conseil avant de se lancer il y a une quinzaine d’années dans la R&D et fabrication de produits propres.
L’expérience acquise au sein de l’ESA dans le domaine des télécommunications entre la terre et les satellites a incité Stephen Rawson à fonder Callisto Limited au Royaume-Uni avant d’ouvrir deux ans plus tard en 1995 un site à Toulouse, capitale de l’espace.
Experte en systèmes de communication spatiale pour les stations sol, la PME qui a inauguré de nouveaux locaux à Villefranche-de-Lauragais en 2011, a développé des récepteurs radiofréquence dans un environnement de basse température. Cette solution de réception cryogénique faible bruit répondait aux besoins de l’Agence spatiale européenne qui avec le lancement de satellites pour explorer le système solaire nécessitait des équipements de réception plus sensibles. Callisto réalise 90% du CA à l’exportation, fournissant Immarsat, l’ESA, BKG, le Cnes, Eumetsat, Galileo Industries, ISRO (Inde) SED (Canada)…
Depuis 5 ans, la société s’emploie à trouver de nouveaux clients avec une offre commerciale adaptée, intégrant les contraintes de prix, compacité et facilité d’entretien.
Une collaboration industrielle a été nouée avec un acteur français de l’observation de la terre pour mettre au point un petit amplificateur à faible bruit cryogénique. L’augmentation de la résolution des photos et donc des débits plaide en faveur de ce type de récepteur qui améliore la performance des stations sol. « Nous recherchons à présent un partenaire dans les satellites de télécommunications pour diffuser notre nouveau produit qui prend en compte 3 bandes fréquences » indique Stephen Rawson en évoquant la future KA (18-40 GHz).
Dans le cadre de l’appel à projet Aerosat, Callisto a déposé un projet visant à concevoir un amplificateur faible bruit à température ambiante. Il s’agit d’un appareil grand marché pour des missions de 20 comme de 26 GHz, de quoi couvrir les segments observation de la terre et Satcom.
Le LAAS et Sysméca sont parties prenantes de ce projet compatible avec la fréquence bande KA utilisée dans quelques années. Le prototype devrait être testé en 2013 pour enchaîner rapidement le lancement commercial.
Callisto souhaiterait également se positionner sur le projet international Radio Astronomie pour observer les étoiles via un télescope radio fréquence. Plusieurs laboratoires mondiaux sont concernés dont le CNRS en France. « Notre technologie cryogénique très sensible, compacte, faible consommatrice d’énergie et aisée à maintenir serait un choix pertinent » estime Stephen Rawson qui pour les années à venir axe la croissance de l’entreprise sur la diversification de l’offre et du portefeuille clients.
Emma Bao
Diffusé le 29 mai 2012
Encadré
A retenir
-Callisto emploie au total 16 personnes dont une dizaine à Toulouse.
-CA 2011 (France): 1,2 M€ .
-2 brevets déposés en deux ans