Toulouse. «Nous devons travailler à la pédagogie, tant auprès des entreprises que des commissaires aux comptes eux-mêmes»

La compagnie régionale des commissaires aux comptes (CRCC) de Toulouse a élu Philippe Gandon à la présidence lors d'une assemblée générale qui s'est tenue le 2 octobre 2024. Philippe Gandon, qui a été premier vice-président de Laure Mulin depuis 2020, succédera officiellement à ce poste le 1er novembre 2024.

Philippe Gandon (à droite), succède à Laure Mulin (à gauche) à la présidence de la compagnie régionale des commissaires aux comptes. (Photo Dorian Alinaghi Entreprises Occitanie)

Philippe Gandon (à droite), succède à Laure Mulin (à gauche) à la présidence de la compagnie régionale des commissaires aux comptes. (Photo Dorian Alinaghi Entreprises Occitanie)

Philippe Gandon, inscrit à la CRCC de Toulouse depuis 1997, possède une riche expérience dans le domaine de l'audit. Après avoir débuté sa carrière chez KPMG, où il a exercé pendant huit ans, il a rejoint le cabinet toulousain Serco Kouby et Associes, aujourd'hui Serco Partners, où il est associé depuis 26 ans. Son engagement au sein de la CRCC, qu'il a intégrée il y a 12 ans, témoigne de son attachement à la profession et à ses valeurs. Philippe Gandon a également été membre de la commission des études juridiques de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes.

Une continuité et des ambitions renouvelées

Dans son discours, Philippe Gandon a souligné l’importance du travail accompli par Laure Mulin, reconnaissant son rôle dans le renforcement de la crédibilité de la CRCC face aux enjeux économiques et juridiques contemporains. Il a exprimé son honneur de prendre la relève et a précisé que son mandat s’inscrira dans la continuité des efforts précédents.

«Ma mandature s’inscrira dans la continuité du travail réalisé avec Laure, avec pour ambition de continuer à redorer le blason du commissariat aux comptes, en renforçant notre influence auprès des parties prenantes, qu’elles soient politiques, économiques ou professionnelles», a-t-il déclaré.

Dans un contexte toujours marqué par l’incertitude des politiques économiques nationales, Philippe Gardon souhaite maintenir un dialogue fort avec ses partenaires : syndicats, magistrats, et instances économiques telles que le Medef 31 et Occitanie et la Banque de France. « Nous devons consolider notre rôle clé au sein des PME et nous battre pour des seuils d’audit adaptés à la réalité de notre territoire.» poursuit-il.

L’enjeu des seuils d’audit et de la durabilité

Philippe Gandon a abordé la question cruciale des seuils d’audit, soulignant que ceux-ci sont déterminants pour la pérennité de la profession.  Le travail mené à l’échelle nationale par notre profession doit être poursuivi et amplifié, afin que notre rôle au sein de l’économie reste vital et accessible à toutes les entreprises, quelle que soit leur dimension», a-t-il ajouté. Il a également mis en avant la nécessité d’adapter le rôle du commissaire aux comptes aux nouvelles exigences de durabilité et aux enjeux liés aux données extra-financières.

Philippe Gandon a précisé que le commissaire aux comptes doit évoluer pour devenir un acteur clé de la transparence économique. «Nous devons travailler à la pédagogie, tant auprès des entreprises que des commissaires aux comptes eux-mêmes, notamment sur les audits RSE et les nouvelles normes qui nous attendent», a-t-il affirmé.

Attirer les jeunes talents et se préparer aux défis technologiques

Un des objectifs majeurs de son mandat sera de renforcer l’attractivité de la profession afin d’attirer les jeunes talents. Philippe Gandon a également insisté sur l'importance de préparer les professionnels aux défis futurs, notamment en ce qui concerne l'intelligence artificielle. «Je souhaite que notre institution devienne un leader dans la formation et l'accompagnement des commissaires aux comptes face à ces évolutions technologiques, afin que personne ne soit laissé de côté», a-t-il souligné.

La CRCC de Toulouse : un acteur clé de la région
La Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Toulouse représente un réseau dynamique de 388 professionnels et 227 sociétés de commissariat aux comptes. Son rôle est de défendre et promouvoir la profession tout en garantissant le respect des règles déontologiques. En tant qu'instance régulatrice, elle veille à la formation et à l’accompagnement de ses membres, renforçant ainsi leur expertise dans un paysage économique en constante évolution.

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