LOGISTIQUE : Expert dans le reconditionnement des palettes bois, le groupe Enviris valorise ses déchets avec la fabrication de bûches de chauffage !

 

 

En France, sont produites autant de palettes en bois qu’il y a d’habitants ! Une partie des volumes en circulation  atterrit au sein du groupe Enviris, implanté depuis deux ans à Eurocentre.

Ayant axé son activité sur le recyclage de ces socles indispensables au transfert de marchandises, cette entreprise familiale trie chaque année 6 millions de palettes et en reconditionne 1,5 million ! Trois filiales ont été créées pour coiffer des métiers différents. Toulouse Emballages, fondée en 2004 effectue du reconditionnement et négoce de palettes bois. Dans son portefeuille clients, figurent Danone, Gifi, Castel Frères, Décathlon, Top Tex, Centrakor, Lidl…

Travaillant pour les loueurs (dont La Palette Rouge) ou des recycleurs de palettes Toulouse Services Palettes (TSP) trie et rénove leurs stocks. Cette entité opérationnelle depuis 2006, est déployée sur trois sites, à Castelnau-d’Estrétefonds, à Saint-Martin-de Crau (PACA), à Givors (Rhône-Alpes). Dernière-née, la filiale Envibûche ouverte en août 2012, fabrique à partir des déchets bois, des bûches densifiées, un moyen de chauffage à la disposition des particuliers.  « Vendues en ligne et sur les trois bases de TSP, ces briques constituées de copeaux de bois ont un pouvoir calorifique 5 fois plus important que le bois de chêne » précisent Michel et Cedric Carpentier, les présidents des sociétés du groupe Enviris. Face à une demande grandissante, les capacités (1000 tonnes/an  actuellement) vont être doublées, voire triplées à l’horizon 2014. Les deux autres sites de TSP vont être équipés d’une chaîne de fabrication.

Employant 150 personnes et réalisant un CA de 8 M€, le groupe envisage cette année une opération de croissance externe. « Tout dépendra des opportunités » indique le dirigeant de la PME en évoquant les spécificités de l’entreprise. A commencer par son agrément l’autorisant à réparer de la palette Europe, la « Ferrari de la Palette » interchangeable dans tous les pays de l’UE. La matière première utilisée, du pin des landes fait elle aussi l’objet d’une certification avec le label PEFC gestion durable de la forêt. Quant aux conditions de travail, le process a été conçu pour réduire la pénibilité, faciliter les opérations de manutention à tous les niveaux avec un maximum de sécurité…

La valorisation des déchets avec le lancement d’Envibûche vient parachever le cercle vertueux du recyclage. Pour monter d’un cran le service, les particuliers pourront prochainement acquérir en même temps que les bûches 100% made in France, des cartons de copaux et broyats pour allumer plus aisément leurs cheminées ou poêles.

Emma BAO
Diffusé le 3-04-2013

 

Encadré 1

L’envibûche, très compétitive en prix !

Un tonne d’Envibûches correspond à une palette de 80 cartons,  l’équivalent de 5 stères de bois mais avec seulement une emprise de 1m2 au sol ! Chaque carton vendu 4€, contient 16 bûches. L’Envibûche est aussi 30% moins chère (260 € la tonne) que le bois traditionnel de chauffage dont le prix moyen est de 330 €.

Les briques constituées exclusivement de copeaux de bois, peuvent brûler pendant 3 heures et laissent moins de 1% de cendres. 

 

Encadré 2

Le marché de la palette

Les utilisateurs de palettes ont trois sources d’approvisionnement possible.

-l’achat de palettes neuves : 10%

-l’achat de palettes d’occasion : 50% (la Palette Europe, la Palette Perdue)

-la location de palettes : 40% ; acteurs : CHEP : 60%, LPR : 30%, IPP Logipal : 10%.

 

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