En un demi-siècle, Fleuret est devenue le leader français du container technique. La PME toulousaine sécurise le transport de missiles, de pièces aéronautiques, d’ensembles satellites et moyens sol…« Nous sommes une assurance tout risque » résume Nicolas Larger, PDG en évoquant les technologies mobilisées sur ce type de conditionnement.
Dépôt d’un brevet sur le « nidalu »
Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte comme le mode d’accrochage, l’ergonomie en phase de montage et démontage, les points d’emport fixés sur une pièce de vol, le traitement des zones de contact pour les préserver en phase d’arrimage…Pour bien maîtriser la dilatation, les éléments acheminés sont fixés au container avec des matériaux spécifiques. Les conditions thermiques et climatiques sont prises en considération. Sur certains modules comme ceux des satellites, les conditions d’une salle blanche sont recréées.
Pour être au top niveau, Fleuret maintient en permanence les efforts de R&D. « L’innovation a toujours été omniprésente dans l’histoire de l’entreprise », rappelle Nicolas Larger qui a repris cette affaire en 1998.
Parmi les brevets déposés figure le « nidalu ». Ce panneau aux qualités comparables au « nidabeille », cumule plusieurs avantages comme la légèreté, la solidité, une grande résistance aux chocs et un prix très attractif.
Doper la croissance avec l’entrée dans le capital d’OTC
Pionnière sur plusieurs offres, la société propose à ses clients une palette élargie de solutions, du panneau sandwich nidalu à l’option mécano-soudure alu. Les commandes vont de l’unité à la grande série lorsqu’il faut livrer par exemple 2000 conditionnements pour des munitions ou missiles. Parmi les donneurs d’ordres, figurent Airbus, Astrium, Thales, Eurocopter, Sagem, Edf, Microturbo, Cnes, Dassault, Arianespace, Edf…Fleuret est sollicitée sur la plupart des grands programmes, que ce soit pour la station spatiale, la navette spatiale, Helios 2, Corot ou le Rafale, le NH 90, l’A380 et A350.
Parmi les événements marquants, OTC, un fonds à l’innovation, est entré dans le capital de la PME. « Cette prise de participation accompagne notre croissance sur plusieurs fronts » indique Nicolas Larger. Une filiale a été ouverte en Tunisie pour enrichir le catalogue de produits, s’ouvrir au marché local, gagner en compétitivité, servir au mieux les entreprises implantées sur le parc aéronautique autour d’Aerolia. La société renforcera aussi sa force de vente, accélèrera le déploiement à l’international.
Enregistrant une progression régulière de l’activité, Fleuret prévoit en 2010 un CA dépassant les 2,5 Meuros. Si le spatial génère en moyenne 50% de l’activité, les deux autres segments, aéronautique et défense gagnent du terrain.
-CA en 2009 : 2 Meuros (700 000 euros en 2003)
-Effectifs : 15 à 20 personnes sur le site toulousain,
-