MICROSTATIONS D'ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES : Bionest France équipe les maisons, les petits collectifs et les bases de vie

 

A la création de Bionest France en 2007,  ils étaient 3 fabricants à proposer des microstations d’épuration. Puis, sous la pression de la réglementation, le marché du traitement des eaux usées domestiques a explosé en France, attirant pas loin d’une centaine d’acteurs dont 67 opérateurs étrangers.

Dans cet environnement très concurrentiel, la PME toulousaine réussit à se démarquer par les performances de sa technologie, la qualité des produits et son service de maintenance.

Pour faire partie des meilleurs de la classe, Louis de Mentque, fondateur de la PME, s’est associé d’entrée au groupe canadien Bionest, concepteur de systèmes innovants dédiés à la maison individuelle et aux petits collectifs (20 à  400 habitants) que sont les regroupements d’habitations, les hôtels-campings-restaurants, les établissements accueillant du public….Si la R&D et l’usinage sont basés au Québec, l’entité française assure au sein de son siège établi à Eurocentre,  l’assemblage  des pièces avec en projet l’intégration de leur production à moyen terme.

Montée en puissance de la maintenance

« Contrairement à la majorité de nos  concurrents,  nous avons fait le choix de créer des emplois pérennes et de la richesse locale » souligne le directeur général en insistant sur le conseil et les services offerts, moteur de la croissance. Sur le terrain, les techniciens se chargent de l’entretien des microstations sur l’ensemble du territoire. Mieux exploiter le parc des équipements vendus à savoir plusieurs milliers d’unités,  fait partie des objectifs de 2016.

Si Bionest France occupe déjà une position  majeure sur le marché de la maintenance, l’entreprise peut mieux faire. Son savoir-faire en matière d’entretien des systèmes d’assainissement autonomes intéresse de nombreux industriels si bien que la PME envisage le lancement  d’une marque spécifique dédiée à ce service. Les fournisseurs de produits complémentaires (petits mécanismes hydrauliques pour les eaux de pluie…) n’hésitent plus à lui confier la prestation de MCO (1)

Former les partenaires installateurs

Tirer son épingle du jeu grâce à l’innovation et aux services ne suffit plus pour contrer l’agressivité commerciale des concurrents  en provenance de nombreux pays limitrophes, et même tout dernièrement chinois !! . «  Nous devons nous rapprocher de nos partenaires installateurs pour mieux les accompagner dans leur processus de professionnalisation. Notre implantation régionale est un gage de pérennité et de stabilité pour l’ensemble de nos clients, qu’ils soient professionnels ou usagers»commente Louis de Mentque. Bionest France pourrait ainsi proposer aux entreprises de TP de la formation assortie de la délivrance d’un certificat attestant de leur qualification pour installer des unités d’assainissement autonomes.

En dépit de la  conjoncture morose que subit le BTP,  l’entreprise enregistre une progression régulière du chiffre d’affaires . Cette dynamique va se poursuivre cette année avec l’impulsion de la maintenance et la montée en puissance de la nouvelle gamme de stations mobiles destinées à équiper les bases de vie. Ces unités  résistent notamment à des températures de -40° à +60° comme en témoignent les systèmes déjà opérationnels sur les plateformes pétrolières polaires ou dans des camps de travail en plein désert du Qatar !

(1) : maintien en condition opérationnelle

Emma BAO
Diffusé le 31 janvier 2016

A retenir

-Fondé il y a 15 ans, le groupe Bionest est basé à Gand-Mère au Québec ; avec ses nombreuses implantations internationales, l’entreprise compte à son actif plus de 25 000 systèmes installés depuis 2003.

-Le groupe a breveté une matière de filtration spécifique ; il s’agit d’un support offrant un environnement idéal à la prolifération des bactéries épuratives présentes dans les eaux usées.

-Implanté dans un bâtiment en propre (1200 m2) Bionest France emploie 20 salariés

 

Réglementation

La réglementation européenne adoptée en 2000 impose à chaque Etat d’effectuer un diagnostic de ses installations de traitement des eaux usées domestiques. La France a mis en place des SPANC, des Services publics d’assainissement non collectif relevant de la compétence du maire ou de l’intercommunalité (1). Si en Europe du Nord les technologies compactes, telles que les microstations, s’étaient bien développées, l’état des lieux réalisé en France par les SPANC a fait ressortir un retard d’équipements et des besoins énormes, les plus importants d’Europe.

D’un point de vue national, la législation sur les produits a évolué. Si l’installation de produits compacts relevait d’une autorisation préfectorale jusqu’en 2009, ils sont depuis soumis à un agrément délivré par le Ministère de l’Ecologie et celui de la Santé. Les matériels doivent obtenir le marquage CE délivré par le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) ou le CERIB (Centre d’études et de recherche sur l’industrie).

 (1) : lesquels peuvent sous-traiter la mission à la régie en charge de l’épuration des eaux

 

Coût moyen d’une installation

 

Pour une maison neuve bâtie sur un terrain ne présentant pas de contrainte particulière, le prix oscille entre 6000 et 7000€. Sur une rénovation il faut compter 8000 à 9000 €. L’installation a une durée de vie de 15 à 20 ans. Par rapport aux nombreuses offres du marché,  Bionest offre des options permettant d’aller au-delà de la règlementation pour ce type d’installations, notamment pour des secteurs géographiques sensibles, avec pour exemple l’installation de traitements tertiaires qui permettent de traiter la bactériologie, les nitrates, le phosphore, etc.

 

Parcours et engagement

 

Gersois d’origine, formé au contrôle de gestion (diplôme DESS, IAE), Louis de Mentque  a travaillé au sein de grands groupes (Rank Xérox sur son site en Irlande, L’Oréal...). Il a ensuite rejoint Sud’n’Sol, une PME innovante de l’agroalimentaire ( industrialisation des tomates confites en frais ) implantée à Agen avant de fonder, à la  trentaine Bionest France. Pour apporter sa contribution à la filière assainissement individuel et petits collectifs (qui représente environ un millier d’emplois directset 1Mds€ de travaux annuels), il a adhéré au syndicat IFAA (Industries et entreprises françaises de l’assainissement autonome) dont il assure la  vice-présidence.

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