Montpellier. PimpUp lève 1,7 million d'euros pour lutter contre le gaspillage alimentaire en France

Face au gaspillage alimentaire qui atteint 10 millions de tonnes chaque année en France, PimpUp, à Montpellier (Hérault), annonce une levée de fonds de 1,7 million d'euros pour soutenir son expansion et continuer à offrir une alternative économique et durable aux consommateurs.

Manon Pagnucco et Anaïs Lacombe, cofondatrices de PimpUp à Montpellier. (Photo : PimpUp)

Manon Pagnucco et Anaïs Lacombe, cofondatrices de PimpUp à Montpellier. (Photo : PimpUp)

PimpUp, la start-up spécialisée dans la valorisation des invendus alimentaires et basée à Montpellier (Hérault), vient de boucler sa première levée de fonds de 1,7 million d'euros.

Cette levée est soutenue par des investisseurs de renom comme Denis Fayolle, cofondateur de La Fourchette, Marc Batty, cofondateur de Dataiku, et Thomas Arnaudo, cofondateur de 900.care. Ces fonds permettront à l'entreprise, créée en 2021, d'étendre son activité à l'échelle nationale et d'améliorer encore son impact écologique et économique.

Une solution contre le gaspillage alimentaire...

Chaque année, 40 % de la nourriture produite dans le monde n'est pas consommée, et la France enregistre 10 millions de tonnes de gaspillage alimentaire. Plus de la moitié de ce gaspillage survient avant même l'arrivée des produits en magasin, notamment au niveau des fournisseurs eux-mêmes. Ce constat, notamment au niveau des fournisseurs, est le point de départ de la mission de PimpUp. La start-up propose aux consommateurs des paniers composés de produits de qualité qui, en raison de leur apparence ou de leur surproduction, auraient été jetés.

... et pour réaliser des économies

Le concept de PimpUp est simple : chaque semaine, des paniers sont proposés aux consommateurs, composés de fruits biscornus, de légumes trop gros, de produits frais à consommer rapidement, de boissons avec un emballage abîmé ou daté, ainsi que des produits laitiers et des articles d'épicerie, tous sauvés du gaspillage. Les fruits et légumes sont de saison, et la plupart des autres produits proviennent de France. Avec des tarifs débutant à 10 euros, ces paniers permettent aux consommateurs de réaliser des économies sans compromis, tout en contribuant à la réduction du gaspillage alimentaire.

Réconcilier les attentes... et les enjeux de demain

PimpUp se distingue également par son modèle flexible, offrant une gamme de paniers adaptés à divers besoins. Cela inclut trois paniers mixtes, deux paniers 100 % fruits et deux paniers 100 % légumes. La personnalisation permet de répondre aux attentes d'un maximum de personnes et continuera d'évoluer. Les utilisateurs peuvent s'adapter à leur rythme, changer de panier ou de point de livraison, et même ajuster leur choix lorsqu'ils partent en vacances.

Pour Manon Pagnucco, cofondatrice de PimpUp, l'objectif est simple :

« Nous redonnons de la valeur à une production qui existe déjà, sans être moralisateurs ! Nous réconcilions les attentes des consommateurs d'aujourd'hui (la qualité au meilleur prix) avec une solution qui répond aux enjeux de demain ».

Accélération de l'expansion nationale

Avec cette levée de fonds, PimpUp prévoit d'étendre sa présence à travers la France d'ici 2026. Actuellement présente dans 23 villes, principalement autour de Montpellier (Hérault), Toulouse (Haute-Garonne) et Marseille (Bouches-du-Rhône), la start-up envisage de s'implanter dans d'autres métropoles dès 2025. Cette expansion sera accompagnée d'une optimisation de la chaîne logistique grâce à des outils internes et automatisés permettant de garantir un service de qualité.

"L'antigaspi peut être de qualité !"

Selon Manon Pagnucco, « la demande est là, et nous sommes prêts à y répondre en optimisant chaque aspect de notre logistique et de notre chaîne d'approvisionnement pour garantir une qualité de service optimale à nos clients. Même l’antigaspi peut être de super qualité, et nous allons le prouver ! »

Cette stratégie d’expansion s'accompagne d'une gestion rigoureuse des coûts logistiques et de la mise en place de procédures automatisées, grâce à des logiciels développés en interne. Cela permet à la start-up de projeter sa rentabilité pour 2026.

Vers un supermarché antigaspi

PimpUp ne se limite pas à la vente de paniers : la start-up ambitionne de devenir un supermarché en ligne 100 % antigaspi avec une gamme complète de produits alimentaires. D'ici fin 2026, plus de 200 produits devraient être disponibles sur son site, incluant fruits, légumes, produits frais, boissons, crèmerie, protéines, épicerie sucrée et salée. Cette diversification permet de rendre chaque commande plus respectueuse de l'environnement, tout en facilitant la vie des consommateurs.

Cette stratégie vise à rendre chaque commande plus respectueuse de l'environnement, alors que les Français passent en moyenne 2h41 par semaine à faire leurs courses (source : étude OpinionWay 2022). PimpUp redéfinit les habitudes de consommation des Français en leur permettant de faire leurs courses en un rien de temps, sans compromis vis-à-vis de leur portefeuille, de l’écologie ou de leur santé. « La diversification de l'offre est un levier crucial pour maximiser l'impact écologique de chaque panier », explique Thomas Arnaudo, investisseur de PimpUp.

500 tonnes de nourriture sauvées en 2024

Depuis sa création, PimpUp a reversé plus de 600 000 euros aux producteurs partenaires, contribuant ainsi à la stabilité financière de nombreuses exploitations. En 2024, la start-up prévoit de sauver 500 tonnes de nourriture, évitant ainsi le rejet de 200 000 équivalents CO₂ de gaz à effet de serre et valorisant l'équivalent de 100 millions de litres d'eau. Pour Marc Batty, investir dans PimpUp, c'est « investir dans un modèle vertueux et indispensable pour l'avenir de notre planète ».

L'impact de PimpUp va bien au-delà de la simple lutte contre le gaspillage alimentaire. La start-up offre une solution concrète à ses fournisseurs partenaires, leur permettant de régler leurs factures. Plus de 600 000 euros ont déjà été reversés aux producteurs depuis la création de l'entreprise, influençant positivement le résultat net de fin d'année des exploitations partenaires.

Sensibiliser la population

À moyen terme, PimpUp souhaite également sensibiliser la population à un mode de consommation alimentaire plus réfléchi, où le choix des aliments ne repose plus sur leur apparence esthétique. L’objectif de PimpUp est de transformer notre système de production et de distribution alimentaire en s’attaquant à la source du problème : nos propres comportements de consommation.

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PimpUp réunit aujourd’hui une équipe de 13 collaborateurs. (Photo : PimpUP)

Des ambitions internationales déjà en ligne de mire

Fort de ces résultats, PimpUp envisage une expansion internationale à partir de 2027, avec l’objectif d’adapter son modèle vertueux à d’autres pays européens.

Anaïs Lacombe, cofondatrice de PimpUp, déclare :

« Nous sommes convaincus que notre modèle peut s'adapter, grâce à notre expérience et nos logiciels, partout où il y a du gaspillage alimentaire, c’est-à-dire dans toute l'Europe et au-delà. »

Un véritable engagement pour les cofondatrices

Les cofondatrices Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco, ingénieures de formation et passionnées par la nature, ont été sensibilisées dès leur plus jeune âge à la culture de la terre par leurs familles respectives. Leur engagement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire est motivé par la volonté de laisser un avenir plus durable pour les générations futures. Impulsée par ces deux femmes en 2021, PimpUp réunit aujourd’hui une équipe de 13 collaborateurs, tous déterminés à réduire le gaspillage alimentaire et à sensibiliser les consommateurs.

PimpUp souhaite sauver 1 million de tonnes de nourriture du gaspillage d'ici 2030. « Nous allons sauver 1 million de tonnes de nourriture du gaspillage alimentaire en France et en Europe, au stade de la production et de la transformation. Parce qu'il le faut ! », conclut Anaïs Lacombe.

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