Toulouse a été désignée « territoire leader sur le sans contact » par l’Etat début 2011. Au préalable, la communauté d’agglomération avait déjà ouvert la voie, après avoir participé à un appel à projet tourné vers les industriels et la recherche. La métropole a été associée en tant qu’expérimentateur à un consortium impliquant Continental Automotive, Artal Technologies, Oberthur Technologies, Bouygues Télécom, Lyberta (localisation sur mobiles des places libres de parking) et Mobilib. L’objectif était de développer un réseau d’autopartage avec un service NFC (1) pour la gestion de flottes de véhicules (voir EMP novembre 2011).
Dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir, un dossier de candidature a été déposé en octobre dernier par le Grand Toulouse, l’Office du Tourisme, Tisso SMTC, l’Aéroport Toulouse-Blagnac, et l’Université de Toulouse (intéressée par une carte d’étudiant avec un support de paiement NFC). Il comprend quatre volets principaux.
Le premier concerne les transports avec un accès dématérialisé aux moyens de déplacements en commun (bus, métro, vélos, auto-partage…). Les usagers achètent et téléchargent les billets sur leurs mobiles avec lesquels ils valident leurs titres de circulation.
Le deuxième axe, c’est le Pass Tourisme. Il offrira tout un bouquet de services et prestations aux visiteurs qui avec un même support (une carte ou leur téléphone mobile) entreront dans les musées et parcs de découverte scientifique, emprunteront les moyens de locomotion publics, obtiendront des réductions chez les commerçants ou restaurateurs…
Autre orientation, l’ouverture au grand public du « sans contact » avec la possibilité d’accéder via un support NFC (carte ou smartphone) à plusieurs types d’infrastructures : équipements socio-culturels, sportifs, …
Dernier sujet intégré au projet, l’information des usagers avec diverses applications téléchargeables sur le mobile comme la géolocalisation, le calcul d’itinéraires, des données temps réel sur les horaires…En liaison avec cet objectif, des « tags » seront déployés à travers la ville. Le passage d’un téléphone portable devant ces « tags » permet d’être mis en relation directement avec un site Internet, ou d’obtenir des liens vers des applications.
Ce projet étalé sur 3 ans, est estimé à environ 4 Meuros, assiette sur laquelle l’Etat, via le Fonds National pour la Société Numérique (2) et la Caisse des Dépôts, pourrait financer 30 à 40%.
La réponse à cet appel d’offres est attendue avant la fin de l’année 2011, ce qui permettrait de lancer les procédures de marché public dès début 2012.
« Notre objectif est de pouvoir proposer les premiers services sur support sans contact début 2013 » indique Erwane Monthubert, déléguée TIC à la mairie de Toulouse et membre de la Commission développement économique de la Communauté Urbaine.
Dans le cadre de ce projet « sans contact », la communauté urbaine et TISSEO SMTC sont aussi en relation avec le GART, le Groupement des autorités responsables des transports.
Le Grand Toulouse s’est également rapproché d’autres collectivités françaises désignées « territoires leader du sans contact » pour notamment partager la veille technologique, et envisager l’interopérabilité des systèmes à l’échelle nationale et internationale.
Emma Bao
Diffusé le 28-11-2011
(1) : Near Field Communications, communication en champ proche
(2) : La gouvernance du Fonds national pour la société numérique est assurée par le Premier Ministre au travers du Commissariat Général à l’investissement ; la gestion de ce fonds est assurée par la Caisse des Dépôts