Sur le site CFAI de Beauzelle, 9 000 m² de plateaux techniques sont installés.
Au moment de la réforme de la formation professionnelle, Le réseau Pôle Formation de l’UIMM s’organise pour répondre au mieux aux attentes des entreprises et pour rester compétitifs. C’est le cas du centre de formation à Beauzelle en place depuis 2010 en périphérie de Toulouse et de la future antenne de Cambes dans le Lot, qui accueillera ses premiers apprentis avant la fin de l’année.
En Occitanie, on compte 3 Pôles Formation : celui de Beauzelle est le plus important, en taille, à côté de ceux de Tarbes et de Baillargues (près de Montpellier). Ces centres peuvent étendre leur champ d’action sur un large secteur en envoyant des équipes de formateurs dans les entreprises ou les écoles. Une nouvelle antenne s’annonce d’ici la fin de l’année à Cambes, dans le Lot. Les travaux sont actuellement en cours.
24 inscrits pour la première session de formation à Cambes
Autour de Figeac, deux entités rattachées au Pôle Formation – UIMM Occitanie formaient des apprentis au lycée de Champollion et dans les murs de Figeac Aéro. Ces deux structures ne feront plus qu’un, dans un nouvel espace en cours de chantier aujourd’hui, et installé à 5 km de Figeac Aéro, non loin de Ratier Figeac et des acteurs de la Mecanic Vallée. « Sous l’impulsion forte du Grand Figeac, qui assure la maîtrise d’œuvre du projet, cette ouverture a notamment pour objectif d’accompagner les acteurs de la Mecanic Vallée dans leurs besoins d’environ 500 recrutements par an. Ce nouveau centre participera également à attirer des entreprises et à limiter la désertification des compétences », rappelle David Seksek, directeur du Pôle formation - UIMM Occitanie. Le centre compte 24 apprentis inscrits pour les premières sessions de formation qui devraient démarrer l’ici la fin de l’année : Bac Pro technicien en usinage et CAP Aéronautique seront les diplômes proposés. Globalement, l’orientation de cette antenne sera plus axée sur l’aéronautique, même si les apprentis sortant de ces formations peuvent aussi faire fructifier leurs compétences dans d’autres secteurs industriels. « L’objectif est de dépasser les 100 apprentis », annonce avec enthousiasme le directeur. Estimés à 3,6 M€, les travaux de ce futur bâtiment de 2 200 m2 sont financés par l’Etat, la Région Occitanie, le Fonds Européen de Développement Régional, et le département du Lot. Pour l’équipement, c’est la Région, le PIA régionalisé et le Pôle Formation – UIMM Occitanie (Beauzelle) qui financent 3 M€ de matériel à installer sur 1 100 m2 de plateaux techniques.
Le Pôle Formation – UIMM Occitanie (Beauzelle) : Des équipements dernier cri
Un complexe de 15 000 m2 avec 9 000 m2 dédiés à la formation technique et théorique, une capacité d’accueil de 1 400 apprentis : le CFAI de Beauzelle est un site important par sa taille mais aussi par ses équipements et ses moyens. 65 personnes sont employées par le centre qui réalise un chiffre d’affaires de 12 M€. De nouveaux investissements pour des installations techniques et pédagogiques sont réalisés chaque année, ce qui chiffre un actif global de 12 millions d’euros en termes de moyens mobilisés. Robotique, cobotique, maintenance prédictive grâce à l’IoT et la réalité augmentée font partie des technologies abordées, à côté de l’usinage, la chaudronnerie, la découpe laser, etc. Le centre propose aussi des formations en réalité virtuelle. Trois grands domaines de compétences industrielles sont proposés : une filière Fabrication Industrielle (usinage, chaudronnerie), une filière Etudes, Conception et Maintenance Industrielle, et enfin une filière Génie Electrique, froid et climatisation. Des savoir-faire recherchés dans tous secteurs industriels aussi bien l’agroalimentaire que l’aéronautique, la domotique, le secteur pharmaceutique… A titre d’exemple, Airbus, Safran, EDF, Lafarge, Imerys, Engie Ineo, le Groupe Pierre Fabre font partie de la longue liste des industriels régionaux qui ont recruté leurs apprentis au Pôle Formation – UIMM Occitanie. Des partenariats avec des Lycées (Airbus, Saint-Exupéry à Blagnac, Champollion à Figeac) et des écoles d’ingénieurs sont en place, notamment avec le Cesi et l’Icam à Toulouse et 3IL à Rodez. Ces partenariats réalisés à travers l’Institut des Techniques d’Ingénieurs de l’Industrie (ITII) Occitanie permettent de garantir la reconnaissance des diplômes d’ingénieur réalisés par la voie de l’apprentissage.
L’apprentissage, la voie d’excellence
90 % des apprentis sortant du Pôle Formation – UIMM Occitanie trouvent un emploi dans les 6 mois. Si l’efficacité de l’apprentissage semble reconnue par tous, apprentis, familles, entreprises, quelques blocages persistent encore… Une des missions du centre est de promouvoir les bénéfices de la professionnalisation par la voie de l’alternance et d’assurer des mises en relations entre les entreprises et les candidats afin de permettre l’accès à la formation pour tous. « Nous devons beaucoup plus nous concentrer sur les compétences nécessaires en entreprise pour nos apprentis jeunes et moins jeunes », analyse David Seksek qui voit dans cette voie, une des meilleures solutions aux problèmes de recrutement : « Notre centre de formation est une bonne réponse pour les entreprises qui ont du mal à embaucher. A nous d’être en phase avec la réalité du terrain et de garder une avance par rapport aux besoins de compétences des industriels », explique le directeur qui voit dans la nouvelle loi sur la formation l’occasion de se différencier et de mettre en valeur tous les savoir-faire de son centre.
Nouveaux diplômes en vue
L’ouverture à la concurrence liée à la réforme de la formation professionnelle constitue-t-elle une menace ? « On sait gérer l’apprentissage. Les moyens techniques ne suffisent pas. Même s’ils sont importants et modernes chez nous, je pense que c’est surtout la transmission de savoir qui est notre principal atout », estime le directeur qui prévoit aussi d’élargir les possibilités de formation avec de nouveaux diplômes dès septembre prochain comme une licence pro robotique en partenariat avec l’université Paul Sabatier ou l’ouverture de nouvelles orientations comme le BTS techno-commercial. Avec toujours le même objectif : « proposer des contenus de formation au plus proche de ce que recherchent les entreprises. »