SANTE : Pôle Cancer Bio Santé : une trentaine d’événements au programme et l’ouverture aux autres pôles et clusters

 

 
de g à d : Alexis Monnier et Liberto Yubéro

« 2016 a été une année marquée par la conclusion de nombreux partenariats et l’organisation d’une trentaine d’événements destinés à booster nos filières, nouer des relations d’affaires entre les acteurs du secteur et faciliter l’open innovation » résume Liberto Yubéro, Président du Pôle de compétitivité Cancer Bio Santé en détaillant les nouvelles collaborations et les perspectives 2017.

Favoriser la transversalité

Ainsi, un rapprochement avec le pôle Aerospace Valley a été formalisé par la signature d’une convention de partenariat en janvier dernier et matérialisé par des animations communes type workshop ou Tea Time. Le dernier en date « Penser Système appliqué à la santé » met l’accent sur les méthodologies usitées dans l’industrie et capitalisables dans le médical. Avoir une vision globale d’un problème ou process (le patient en l’occurrence) n’exclut pas l’analyse brique par brique de chaque composant (ou organe dans le cas humain !). « Le pôle aéronautique et spatial possède en fait plusieurs compétences transférables à nos métiers comme la maîtrise des matériaux, le recours à des systèmes de simulation, ou encore les procédures de contrôle …» complète Alexis Monnier Directeur général du pôle CBS.

Se rapprocher de tous les acteurs du grand Sud-Ouest

Les liens avec le Cluster Biomed Alliance (fruit de la réunion de BioMedical Alliance et Biomeridies, associations représentatives des entreprises de santé des anciennes régions midi-pyrénéennes et languedociennes)  se sont resserrés (1). Plusieurs workshops inspirés des attentes des acteurs de la filière ont été réalisés en partenariat avec BioMedical Alliance, avec laquelle une convention est en cours de finalisation.

Les relations inter-pôles et clusters sont aussi privilégiées, Cancer-Bio-Santé ayant noué des passerelles avec Atlanpole Biothérapies (implanté à Nantes), Eurobiomed (à Marseille), Biopole (à Poitiers), Osasuna (cluster du pays basque et Gironde qui regroupe les établissements de santé, de soins de suite, les EHPAD)…« Pour mieux mailler le territoire Nouvelle Aquitaine,  nous avons ouvert un bureau à Limoges que nous partageons avec la grappe d’entreprises de biotechnologies InvivoLim » ajoute Alexis Monnier. Un rapprochement a été opéré avec le GIPSO (groupement des industries pharmaceutiques et de santé du Sud-Ouest). En région, les synergies avec le Cancéropole Grand Sud-Ouest, une des sept structures émanant du plan Cancer, s’annoncent des plus fructueuses.

Soutenir l’open innovation, les rencontres en B to B

Avec le CHU, de nombreuses initiatives sont conduites de concert ; à titre d’exemple, le pôle apporte son plein soutien à la plateforme d’évaluation des dispositifs médicaux EDIT. Elle aide les fabricants à réaliser les études cliniques, favorise le dialogue entre les utilisateurs et les concepteurs de produits. Un échange qui permet d’ajuster l’offre et la demande.

Outre le volet cancer, le pôle a vu son domaine de compétences élargi au vieillissement et à la prévention de la perte d’autonomie de la personne fragilisée. Les bactéries étant une des causes aggravant la dépendance (maladies nosocomiales, résistance aux antibiotiques…), Cancer-Bio-Santé organise début décembre BacTouBac, une journée consacrée à ce thème qui a pour fil conducteur « One Health » animale et humaine. « De plus en plus, la recherche met en exergue le rôle négatif ou positif joué par le microbiote, ce dernier peut être à l’origine de maladies dégénératives, freiner ou activer des tumeurs, favoriser ou empirer le résultat des chimiothérapies…» commente Liberto Yubéro.

Les entreprises étant au cœur de la mission du pôle, l’année a été jalonnée par plusieurs rencontres dédiées à l’open innovation. Ainsi, une trentaine de sociétés du grand Sud-Ouest ont présenté sous forme de pitch leurs  innovations lors du Toulouse Onco Week (février 2016). Des stands leur ont donné l’occasion d’exposer leurs savoir-faire.

Bien entendu, Cancer-Bio-Santé est un promoteur du numérique et de la e-santé, participant à l’Université d’été de la e-santé à Castres (à cet égard, La Poste a rencontré lors de la dernière édition les adhérents du pôle). Des accords sont passés avec le cluster Digital Place pour élaborer un projet commun en 2017. Des liens sont aussi établis avec le tissu des start-up de la santé sur Bordeaux.

Accompagner les sociétés de biotechs, bien représentées dans la gouvernance du pôle, fait partie des priorités. Parmi les sujets à prendre en compte, figurent leur déploiement à l’international, l’accès à des financements adaptés au cycle long de la R&D…

 Dans le sillage de l’exercice qui s’achève, l’objectif en 2017 est de maintenir la dynamique partenariale, de poursuivre les efforts sur le vieillissement et la e-santé. Beaucoup de start-ups développent des produits mais peu réalisent du chiffre d’affaires. Un des enjeux est de les aider à trouver la voie du marché, à définir un modèle économique viable. Les actions en faveur de l’open innovation vont se poursuivre. « Nous nous impliquons aux côtés de Pierre Fabre qui étend son ouverture à l’écosystème du grand sud-ouest avec la volonté de nouer des partenariats avec des sociétés innovantes » souligne Liberto Yubéro en rappelant qu’une des vocations de Cancer-Bio-Santé est de favoriser les interactions entre tous les maillons de la chaîne, les start-up, PME, grands groupes, laboratoires scientifiques, la recherche clinique publique et privée…

Mieux servir encore les entreprises adhérentes du pôle, mettre en lumière leurs expertise et talents figurent au tableau des orientations 2017. Le menu en termes d’événements reste inchangé avec une trentaine de manifestations au calendrier.

 
Emma Bao
Diffusé le 1er novembre 2016

(1) : Nombreux échanges réguliers en 2016 avec BioMedical Alliance, le groupement de Midi-Pyrénées. Son président Jean-Marie Courcier est au bureau de Cancer-Bio-Santé et Liberto Yubéro siège au sein du bureau de l’association professionnelle.

 

 

Moins de projets labellisés et financés FUI

Côté projets de recherche collaboratifs, un seul a été soutenu pour le FUI de début 2016, celui consacré à l’organisation des soins. La volonté du gouvernement de revoir le dispositif FUI, la raréfaction des fonds, le retrait d’un grand laboratoire local (Sanofi), le parti-pris en faveur de l’open innovation de Pierre Fabre, l’intérêt des entreprises pour le CIR (crédit d’impôt recherche),  expliquent la baisse de régime en matière de collaboration publique et privée. La thématique de la personne fragilisée et du vieillissement devrait cependant faire l’objet de financements FUI.

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