Ça y est ! Midi-Pyrénées a son propre cluster TIC
Dans le domaine des TIC, Midi-Pyrénées fait partie de l’exception française, la région détenant plusieurs pôles d’excellence dans la plupart des métiers. La filière compte quelque 3000 établissements et 38 000 salariés. Les petites entreprises prédominent (la moitié étant des sociétés unipersonnelles, l’autre tiers employant moins de 10 personnes).
De nombreuses start-up, de grosses PME leader sur leurs marchés (IGE+XAO, Cameleon Software, Val Informatique…) composent un paysage des TIC extrêmement varié, avec des savoir-faire impactant l’ensemble des activités : BTP, santé, aéronautique, espace, électronique, commerce, transports, services, télécommunications…Du capteur au système applicatif sans oublier l’informatique du b to c, l’éventail est large.
D’où la nécessité de structurer ce secteur, de fédérer les acteurs comme le demande la lettre de mission confiée à Daniel Benchimol (le PDG d'Eurogiciel) dans le cadre de la SRI (1), par le Préfet de Région, Dominique Bur et le Président de Région, Martin Malvy.
Une démarche collective et collaborative
Afin de donner une visibilité internationale, mieux identifier et développer cette expertise régionale, un cluster TIC vient d’être créé. Il met en avant 4 vecteurs stratégiques : l’intelligence embarquée, la sécurité des hommes, des biens et des systèmes, le fonctionnement collaboratif, les usages avec le couplage métiers/technologies (e-santé, smart cité…).
Avant la constitution de cette association, des industriels avaient pris les devants, au travers de plusieurs initiatives comme la Mêlée Numérique, la TIC Vallée, Graine Libre…La Région et d’autres collectivités locales ont aussi fait preuve de volontarisme, devenant promoteurs du cluster aux côtés des entreprises, des laboratoires de recherche et établissements d’enseignement. Toutes les parties prenantes, y compris les pôles de compétitivité et les associations liées à ce domaine, sont impliquées dans la gouvernance (voir encadré) via les différents collèges. En terme de représentativité, le même poids est accordé aux établissements quelle que soit leur taille, moins ou plus de 20 salariés. Les start-up ont aussi une voix prépondérante.
Le cluster TIC, « qui a une vocation économique et non pas événementielle » s’est assigné plusieurs missions : impulser la création d’entreprises, accompagner la croissance des jeunes pousses, favoriser le partage d’expérience et les relations d’affaires via la complémentarité des compétences, conforter le rayonnement mondial de la région…Les adhérents à cette structure bénéficient d’un guichet unique avec le Syntec. Ils accéderont au bouquet de services de cette fédération et à celui du cluster. Ce dernier assurera l’animation de la filière, offrira une mutualisation des ressources logistiques, effectuera de la veille économique, interviendra en ingénierie financière et conseil stratégique (business plan, élaboration de projets, recherche de partenaires, marketing et approche marchés, exportation…).
Atteindre rapidement les 400 adhérents
Au démarrage, l’association présidée par Daniel Benchimol, rassemble déjà une quarantaine de membres ayant œuvré pour sa fondation. L’objectif est d’atteindre rapidement les 400. La structuration de la gouvernance est en cours tout comme le recrutement d’un directeur général.
Alors que tout le dispositif se met en place, une des premières actions a été de répondre à l'appel d’offre "grappes d'entreprises" porté par la DATAR, dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir. « Nous avons été retenus, ce qui nous renforcer nos moyens opérationnels » conclut Daniel Benchimol.
(1) Stratégie Régionale de l’Innovation (cf EMP janvier 2011)
Encadré
Différents collèges dans le cluster TIC
Le Cluster TIC fonctionnera par collèges. L’un d’eux est réservé aux start-up, lesquelles peuvent préférer rejoindre un des 5 collèges métiers. L’enseignement et la recherche auront aussi leur propre collège
Emma Bao
Diffusé le 26 janvier 2011
