Nathalie Monzat et Thierry Amiel
En présentant la nouvelle récolte issue de la plantation de café implantée près de Quito en Equateur, Thierry Amiel, le dirigeant de la torréfaction toulousaine Café Négril a évoqué les étapes clés dans le développement de la PME familiale et les projets 2017.
Première mutation survenue dans le métier, l’arrivée des machines à expresso et du service qui va avec. Pour rester dans la course, la société a lancé dès 2001 une gamme pour les professionnels (professions libérales et artisans, entreprises, administrations…).
En 2007 a été ouvert le premier site marchand, conférant un rayonnement national à la marque.
Question positionnement, Café Négril a misé sur la diversité et la qualité de l’offre avec 60 cafés différents au catalogue, émanant pour la plupart de petits exploitants situés essentiellement sur l’axe Equateur (1). 45 « pures origines », l’offre la plus large du Sud de la France, sont à la disposition des clients. A cette liste, s’ajoute la douzaine des compositions « maison » répondant à la demande des professionnels qui recherchent des goûts et équilibres spécifiques.
Un autre élément différenciateur réside dans le process. « Pour torréfier, nous avons maintenu la méthode ancienne de l’air chaud qui préserve mieux les arômes » souligne Thierry Amiel.
2014 a été marquée par l’ouverture de la première boutique Café Négril à Balma, pilotée par Nathalie Monzat, associée de l’entreprise. Dans cet espace, on peut faire son shopping, déguster en terrasse le café torréfié du jour, savourer le brunch du midi, choisir sa machine à café…
Cette année, la vente en ligne qui génère déjà 25% du CA, franchit un palier avec l’ouverture d’un nouveau site plus lisible et performant à tous les niveaux.
Dans les projets d’actualité, figure la recherche d’un bâtiment (800 m2 idéalement) sur l’aire Balma, l’Union, Saint-Jean, Saint Orens, pour y transférer en 2017 la torréfaction, la Pme étant à l’étroit dans ses locaux actuels.
(1) : En Amérique Latine, les cafés sont plutôt doux et fruités, en Asie ils sont plus puissants ; en Afrique, les deux caractères se côtoient.
Emma Bao
Diffusé le 1er septembre 2016
A retenir
-Thierry Amiel a démarré l’activité en 1987, venant rejoindre son père, fondateur de la société en 1969.
CA 2015 : 2,2 M€ au global (boutique et torréfaction)
-Effectif : 18 salariés dont 14 employés par la torréfaction
-120 tonnes de café traitées annuellement
-Café Negril fait partie des 100 premiers torréfacteurs sur les 600 que compte la France
2 ha plantés en Equateur
Sur cette parcelle de 2 ha, Café Négril a planté trois variétés botaniques pour expérimenter des saveurs et surtout, en tant que torréfacteur, avoir le plaisir de remonter la chaîne en cultivant son propre café. A l’origine de cette initiative, il a surtout la rencontre d’un producteur aveyronnais (Arnaud Causse) installé sur place (1), qui a fait partager sa passion du produit et avec qui ont été instaurés des liens d’amitié. Après avoir défriché la terre et mis en culture les plants en 2013, la première récolte de 25 kilos (20 après torréfaction) a « tenu ses promesses » confirme Thierry Amiel, qui à l’expression « faire un café » préfère « préparer un café » !
(1) : Arnaud Causse cultive près de Quito des roses et du café, produisant entre 5 et 8 tonnes annuelles