Toulouse. Acteur majeur en Europe dans le transport des palettes, LPR vise les 400 millions d'euros de chiffre d'affaires

LPR, entreprise de location de palettes pour les grandes entreprises, vient de déménager dans de nouveaux locaux à Toulouse. Son dirigeant, Jean-Luc Guénard, développe les ambitions de la société.

Jean-Luc Guénard, directeur général de LPR, vise les 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

Jean-Luc Guénard, directeur général de LPR, vise les 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

Derrière les locomotives bien connues que sont Airbus, Thales ou Hygie 31, l'économie toulousaine repose sur des piliers solides qui n'ont pas l'habitude d'être très bavards. LPR en est la parfaite illustration.

36e du Top Eco 2025

Créée en 1992, La Palette Rouge offre une large gamme de services dans la location de palettes et s'affirme comme l'un des grands acteurs français et européens dans son domaine. En 2023, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 385 millions d'euros et se classe à la 36e place régionale du Top Economique Occitanie 2025, et même dans les 30 premiers en Haute-Garonne.

LPR, une filiale d'Euro Pool Group
La Palette Rouge est la filiale d'Euro Pool Group, le leader européen des services de logistique pour les emballages consignés dans le secteur des produits frais. La holding est composée de deux divisions : Euro Pool System (EPS) et LPR.

En juin 2024, LPR a opéré un virage avec un déménagement quartier de la Terrasse, dans des locaux sur deux niveaux d'une surface de 2500 m2. "L'entreprise est en croissance et nous étions à l'étroit. Nous sommes désormais dans des bureaux plus modernes avec des salles de réunion, des bureaux plus spacieux, une meilleure acoustique... C'est un vrai plus pour la QVT", explique Jean-Luc Guénard, le directeur général. L'entreprise toulousaine emploie 371 salariés, dont 130 sur son nouveau site principal.

"Montrer notre rôle dans l'économie circulaire"

Si LPR a décidé de changer de braquet sur la QVT et la RSE - avec en plus la création sur place d'un showroom et d'une Académy pour les formations internes des collaborateurs -, il en va de même côté business et notoriété. Jean-Luc Guénard le concède de façon assez cash :

"LPR a un déficit de notoriété par rapport à sa réalité économique. Nous voulons montrer davantage notre rôle dans l'économie circulaire et notre impact favorable sur l'environnement".

LPR s'adresse uniquement aux entreprises, surtout les grands comptes et les entreprises de biens de grande consommation partout en Europe mais aussi en local, comme l'usine Coca-Cola de Castanet-Tolosan (Haute-Garonne). "L'expansion est au coeur de notre stratégie. Nous voulons être plus forts en Europe, on peut faire mieux. Nous sommes leaders dans l'Europe du sud mais challengers dans l'Europe du nord, notamment en Allemagne", poursuit Jean-Luc Guénard.

La décarbonation, un enjeu majeur

LPR, c'est 130 millions de mouvements de palettes par an et des métiers très divers dans la supply chain, de la livraison à la gestion, du suivi au ramassage des palettes. "Nous gérons beaucoup de données et la traçabilité sera au coeur des réflexions ces prochaines années", explique le dirigeant. L'IA peut-il être ce facteur disruptif et ce bouleversement ? "Des solutions existent et arrivent, le modèle économique peut effectivement être bouleversé et le métier ne sera sans doute pas le même dans dix ans. Est-ce que ça sera une puce sur chaque palette ? De la géolocalisation, Et à quel coût ?", questionne t-il.

Le grand sujet de LPR, c'est la décarbonation. Un défi permanent pour Jean-Luc Guénard et ses équipes. Il nous détaille ses actions en la matière : 

"On se tourne exclusivement vers des bois gérés de manière durable et on travaille avec des fournisseurs qui possèdent la certification PEFC, alors qu'on était sur un taux de 60% en 2021. On travaille également sur des algorithmes de transport pour réduire le nombre de kilomètres des camions et optimiser les changements".

Engagée dans le dispositif FRET 21

La réduction de l'empreinte carbone, c'est aussi une histoire en interne avec un objectif de 20% de diminution en 2025 et l'intégration dans un bâtiment autonome en énergie. Depuis septembre 2021, LPR est engagée dans le dispositif FRET 21. "Les équipes de gestion des actifs et de collecte ont amélioré le taux de chargement, économisant ainsi plus de 200 camions sur les routes par rapport à 2021. On accorde également une grande importance à l'achat de transport responsable. Nos équipes ont fait appel à davantage de transporteurs chartés "Objectif CO2", passant de 55% en 2021 à 65% en 2023", précise LPR. Sur les carburants alternatifs au diesel, LPR a fait appel au HVO (Huile végétale hydrotraitée), ce qui a permis d'économiser plus de 2000 tonnes de CO2

Avec 5 à 10 recrutements par an, LPR veut devenir attractif auprès des jeunes, notamment avec son engagement dans l'économie circulaire et son développement à l'international. "LPR doit devenir un "target", conclut Jean-Luc Guénard, qui vise les 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024. 

A lire aussi