Mardi 26 novembre 2024, les portes ouvertes de Konica Minolta, organisées à la Halle de la Machine de Toulouse, ont été placées sous le signe de la transformation numérique des PME. Ce qu'il faut en retenir.
Konica Minolta a organisé ses portes ouvertes à la Halle de la Machine de Toulouse, mardi 26 novembre 2024. Une journée placée sous le signe de la transformation numérique des PME. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
Tous les ans, chaque direction régionale de Konica Minolta - entreprise mondiale leader en services informatiques, gestion documentaire et solutions d'impression de bureau - organise une Journée Portes ouvertes thématique. Mardi 26 novembre 2024, la direction toulousaine (Konica Minolta fait travailler 120 collaborateurs en Occitanie) avait convié clients, partenaires et entreprises dans le cadre prestigieux de la Halle de la Machine, repaire d'Astérion et d'Ariane, au cours d'une journée placée sous le signe de la transformation numérique des PME. "L'objectif est de les orienter vers une transformation numérique plus sereine afin de renforcer la compétitivité et contribuer à une économie plus responsable", explique l'entreprise.
Journée Portes Ouvertes à Toulouse ! 🎉
— Konica Minolta (@KonicaMinoltafr) November 27, 2024
Une journée pleine d’échanges, de découvertes et de solutions concrètes pour accélérer la transformation digitale des entreprises 💡
Merci à toutes et à tous pour cette belle journée ! pic.twitter.com/dF57AqrrpE
Le big-bang de la facturation électronique
L'une des grandes préoccupations des PME, c'est l'arrivée de la facturation électronique. Un big-bang qui a déjà fait l'objet d'un premier report et qui se fera en deux temps : au 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises, et au 1er septembre 2027 pour les TPE-PME. "La facturation électronique permettra d'accélérer le délai de paiement des entreprises et de faciliter les flux financiers pour réduire les délais de paiement. Il faut s'y préparer dès maintenant !", explique François Garidel, Business developper manager chez Konica Minolta. Pour lui, l'arrivée de la facturation électronique est une "contrainte qui montre la voie" d'une nécessaire modernisation des formalités administratives, avec des process très clairs sur la partie documentaire.
Cybersécurité : "C'est anxiogène, mais c'est une réalité"
La cybersécurité est l'autre préoccupation du tissu économique, comme le montre le Baromètre 2023 de la sérénité numérique publié par Konica Minolta (lire encadré ci-dessous). Pour Nicolas Donnez, également Business developper manager chez Konica Minolta, "de plus en plus d'outils industriels sont connectés, ce qui engendre son lot de failles de sécurité. C'est anxiogène mais c'est une réalité".
La cybersécurité rejoint des enjeux financiers et des enjeux en terme de business. Nicolas Donnez donne un exemple :
"Au sujet de sa sécurité informatique, Volkswagen a imposé un niveau de certification Tisax pour ses clients et ses sous-traitants. C'est la condition pour faire du business avec la marque allemande".
Pour de nombreux experts, assurer la seule sécurité des PC ne suffit plus. "Il faut aller plus loin que la protection du serveur ou l'installation de l'antivirus. Avec la solution XDR, cela assure une visibilité de l'ensemble des outils et permet de répondre à de nouvelles menaces qui se complexifient. Car l'IA est malheureusement, aussi, utilisée pour attaquer les entreprises", explique François-Xavier de Gébert, Enterprise account executive chez Sophos, qui n'hésite pas à employer le terme de "cybergang" pour définir les méthodes de certains pirates bien rôdés.
Konica Minolta a publié son Baromètre 2023 de la sérénité numérique. "Le Baromètre explore en détail le rapport à la transformation numérique des fonctions clés au sein des organisations, à travers 10 questions essentielles. De
la perception générale de la transformation numérique, en passant par les freins et les risques identifiés, il met aussi en évidence : les priorités des acteurs, leur rapport au Green IT et aux nouvelles évolutions de l’IA, ainsi que les critères déterminants pour les PME dans la sélection de leurs partenaires experts pour les accompagner", explique l'entreprise.
Quels enseignements en tirer ? 70% des PME françaises interrogées estiment que la transformation numérique est une opportunité, notamment pour les plus jeunes, et pour 70% d'entre elles, le numérique est "un sujet de préoccupation". 57% des 60 ans et plus perçoivent la transformation numérique comme une contrainte.
Pour 64% des interrogés, le piratage des données symbolise le risque numérique N°1, et 28% sont stressés en cas de plan de reprise d'activité.
L'étude révèle quatre principaux freins face à cette transformation numérique : le coût, le manque de temps, le manque de compétences et la peur du changement.
Enfin, le Baromètre est instructif sur le rapport au télétravail. Comme on l'observe dans de nombreuses entreprises, la dynamique du télétravail s'essouffle depuis la fin de la période Covid puisque 69% des PME en ont une perception positive, contre 82% en 2022.
Le Baromètre 2023 complet de Konica Minolta est à retrouver sur ce lien.
C'est quoi, la cyber-résilience ?
Chez Partitio, filiale toulousaine (basée sur le site de Basso Cambo) de Konica Minolta, on parle même de cyber-résilience. Les précisions avec Bertrand Ignace, account manager au sein de l'entreprise :
"C'est un terme peu connu qui touche à la pérennité des données et à l'attitude à avoir après une cyberattaque. Comment je repars après ça ? Comment remette de la lumière alors que c'est noir ? Les attaquants sont de plus en plus malins et ils s'en prennent désormais aux sauvegardes".
Notre expert cite l'exemple de cette commune d'Ile-de-France qui a mis trois ans pour vraiment repartir et remettre sur pied son système informatique après avoir subi une cyberattaque. "La question ce n'est pas "est-ce que je vais me faire attaquer ?", mais quand. Il faut anticiper la reprise de l'activité avant même une cyberattaque", préconise Nicolas Donnez.
"Mais si les pirates vont de plus en plus loin dans les attaques, nous aussi nous allons de plus en plus loin dans la cyber-résilience", conclut sur une note optimiste Bertrand Ignace.
L'intervention d'un grand spécialiste de l'IA
Cette journée spéciale a également vu l'intervention d'un grand spécialiste de l'IA en France, en la personne de Stéphane Roder (diplômé de Stanford en Machine Learning, professeur à l'Essec, expert auprès de la Fondation Jean Jaurès et fondateur d'AI Builders, une société de conseil en intelligence artificielle). Le thème de la rencontre ? "L'IA, quels enjeux pour l'entreprise ?", un sujet qui a permis d'être démocratisé depuis l'arrivée de ChatGPT en novembre 2022.
"L'IA est une nouvelle étape de la mécanisation"
Pour lui, "l'IA est une nouvelle étape de la mécanisation dans le monde de l'entreprise" et "elle est présente depuis longtemps dans nos vies". Elle possède, selon notre expert, de nombreux atouts pour les boîtes comme "l'augmentation de l'efficacité opérationnelle, des marges et la baisse des coûts d'acquisition clients". Il cite l'exemple de Leroy Merlin, où l'utilisation de l'IA pour la supply chain a permis une réduction de 8% des stocks pour une économie de 60 millions d'euros. "TotalEnergies utlise aussi la maintenance prédictive pour certaines de ses pompes de forage. Le passage de 6 à 40 jours sur ce sujet leur fait changer de business model", explique t-il.
Au final : une journée utile et éclairante sur ces enjeux numériques, essentiels pour la sécurité et la croissance de nos PME.