Boncolac, l'un des leaders de la pâtisserie et du snacking surgelés, fêtera ses 70 ans en 2025. Zoom sur un acteur majeur du secteur basé à Toulouse... mais encore très méconnu.
Boncolac, qui possède son siège social à Toulouse (Haute-Garonne), compte 550 salariés et a réalisé plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023. (Photo : Société Boncolac)
Les bouchées festives, le moelleux au chocolat et autres plats surgelés de Picard, les tartes et tartelettes de grandes chaînes, les pains surprises, des gâteaux basques... Ces produits du quotidien, beaucoup de Toulousains les connaissent au quotidien... mais combien pour savoir que le siège social de l'entreprise à l'origine de ces produits est également made in Ville rose ?
L'entreprise fête ses 70 ans en 2025
En 70 ans d'existence (un anniversaire qui sera célébré en 2025), le groupe Boncolac a connu de nombreuses mutations. Créée en 1955 dans le village de Bonloc (Pyrénées-Atlantiques), la société était connue pour ses boissons chocolatées avant de se tourner vers les desserts glacés (les glaces Pilpa, c'était lui avant de céder l'activité à R&R Ice Cream en 2011), puis l'activité traiteur et la pâtisserie.
Plus de 100 millions d'euros de CA en 2023
70 ans après, Boncolac appartient au Groupe de taille européenne Onoré (200 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023 pour 1000 salariés) et se taille une belle part du gâteau avec plus de 100 millions d'euros de CA en 2023 également et près de 550 salariés sur les 1000. "Boncolac est la colonne vertébrale du groupe et nous possédons quatre usines dans le Sud-Ouest : à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Toulouse, Agen (Lot-et-Garonne) et Bonloc et sept en tout en Europe pour le Groupe Onoré", explique à Entreprises Occitanie Alexandre Vigneron, le directeur général de Boncolac.
"Nous voulons être un acteur local"
Boncolac, qui a quitté le groupe Sodiaal en 2022, c'est deux tiers de son activité dédiée à la restauration hors foyer et un tiers à l'activité GMS (Grandes et moyennes surfaces) et à des clients fidèles type Picard. Avec un business model centré à 100% sur le surgelé. Un modèle que défend Alexandre Vigneron :
"Le surgelé assure la stabilité du produit et n'a pas de conservateurs. C'est un domaine vers lequel les gens sont revenus avec le Covid et le confinement. Nous avons un travail de communication à faire sur le côté industriel du surgelé".
Un "besoin de prendre la parole" qui se double d'une volonté d'être "un acteur local", assure Alexandre Vigneron. "On travaille avec des fournisseurs et des producteurs locaux. Nous avons par exemple monté un BTS Maintenance avec l'Agropole d'Agen afin de donner envie aux jeunes de venir dans l'agroalimentaire".
Investissements dans les usines
Pour ses 70 ans, Boncolac va vivre une année 2025 marquée par les projets. L'entreprise prévoit d'investir 4 millions d'euros dans ses systèmes d'information et la digitalisation de ses process : c'est plus de la moitié des 7 millions d'euros prévus à l'échelle du Groupe Onoré.
Alexandre Vigneron détaille :
"Nous voulons augmenter la capacité des tartes et tartelettes, qui plaisent à une cible familiale, et aller vers une baisse des coûts de production grâce à une robotisation plus accrue. Nous avons ainsi adapté nos lignes de production pour les pâtisseries américaines et automatisé la dépose de la meringue sur les produits par des robots. Pour notre politique RSE, nous avons quatre piliers : l'ancrage territorial, l'environnement, les produits et les collaborateurs. Nous sourçons au maximum localement nos produits et nous ne faisons plus appel à des poules élevées en cages. Quant à la décarbonation, on a recruté un ingénieur packaging pour travailler sur l'éco-conception et nous sommes en amélioration chaque année sur notre bilan carbone".
Pour accompagner ses projets et sa croissance, Boncolac prévoit de recruter une quarantaine de collaborateurs en 2025 pour ses usines du Sud-Ouest.