Avec l’ambition de faire rayonner Toulouse sur la scène nationale et internationale, l'opéra urbain « La Porte des Ténèbres » se prépare à séduire le public. Soutenu par 143 000 € de mécénat et l’engagement de sept entreprises, cet événement gratuit vise à attirer des milliers de spectateurs tout en favorisant l’inclusivité.
Au total, ce sont 143 000 € de contribution apportés par les entreprises pour la réalisation de cet événement artistique. (Photo Patrice NIn - Mairie de Toulouse)
Toulouse Métropole, en collaboration avec la compagnie La Machine, annonce le retour de l'opéra urbain « Le Gardien du Temple », après le succès retentissant de la première édition en 2018. Lors de ce précédent événement, plus de 900 000 spectateurs s'étaient déplacés, soulignant l’engouement du public pour ce type de spectacle qui redéfinit les interactions entre l'art, la ville et les citoyens. Ce projet transformera l'espace urbain en une scène vivante et dynamique, faisant de Toulouse une référence culturelle à l’échelle nationale et internationale.
Le nouvel opus, intitulé « La Porte des Ténèbres », se veut être un spectacle immersif et spectaculaire. La compagnie La Machine, connue pour ses créations monumentales et ses performances interactives, mettra en avant des acteurs et artistes locaux, ainsi que des technologies innovantes pour captiver le public. Dans ce cadre, Toulouse Métropole a lancé un appel au mécénat auprès des entreprises souhaitant participer au financement de cet événement majeur, qui sera entièrement gratuit pour le public.
Des valeurs partagées au cœur de l’événement
Devenir mécène du « Gardien du Temple - La Porte des Ténèbres » signifie partager des valeurs essentielles. L'événement vise à redonner vie aux bâtiments emblématiques de Toulouse, en les transformant en scènes vivantes grâce à des performances artistiques de grande envergure. La métropole souhaite créer un lien social fort en réunissant toutes les générations autour d’un projet culturel commun, favorisant ainsi le dialogue et la convivialité. De plus, un effort significatif sera fait pour garantir que tous les publics, y compris ceux en situation de handicap, puissent profiter du spectacle dans les meilleures conditions, avec des aménagements adaptés.
Francis Grass, adjoint au maire de Toulouse en charge du mécénat, souligne l’importance du mécénat dans l’organisation de cet événement : « cet événement n'est pas seulement un spectacle ; c'est une célébration de notre patrimoine culturel, un espace de rencontre et de partage. En impliquant des mécènes, nous renforçons cet ancrage local. »
Une campagne de mécénat ambitieuse et inclusive
La campagne de mécénat lancée en octobre 2023 vise les entreprises locales, les filiales de groupes nationaux et les entreprises internationales. Grâce à cet appel à mécénat, Toulouse Métropole souhaite non seulement garantir le financement de l'événement, mais également créer un lien fort avec les acteurs économiques de la région. Le soutien des entreprises ne se limite pas à une simple contribution financière ; il s’inscrit dans une volonté de participer activement à la vie culturelle du territoire.
Jusqu'à présent, sept entreprises se sont engagées en tant que mécènes, dont GA Smart Building, les Mutuelles AXA, la Fondation Indigo, le Zénith, le MIN Toulouse Occitanie, NXP Semiconductors France, ainsi que le fonds de dotation Demathieu Bard Initiatives. Une autre entreprise partenaire, Onepoint, a également rejoint cette aventure. Ensemble, elles contribuent à faire de cet événement une réalité, tout en renforçant leur image et leur engagement envers le développement local.
Les Mutuelles AXA et la Fondation INDIGO se distinguent par leur engagement en faveur des actions d’accessibilité. Elles mettent en place des dispositifs innovants tels que l'audio-description et des gilets vibrants, permettant à toutes les personnes, indépendamment de leurs capacités, de vivre l'expérience de l'opéra urbain.
Les mécènes bénéficient de divers avantages, notamment une visibilité accrue à travers des mentions dans les documents officiels de l’événement. Cependant, Francis Grass rappelle que le mécénat est un engagement qui va au-delà de la simple visibilité : « Les mécènes renforcent leur implication dans le développement du territoire et participent à un projet qui a un impact culturel et économique considérable. Nous espérons que ces collaborations aboutiront à des partenariats récurrents, bénéfiques pour la culture et l’économie locale. »
Un soutien financier crucial
Francis Grass souligne que le mécénat est essentiel pour la réussite de cet événement. « Pour cette édition, nous avons décidé de faire appel au mécénat, ce que nous n'avions pas fait lors du premier opus. À l'époque, nous étions concentrés sur les défis d’organisation. Aujourd’hui, avec l’expérience du premier spectacle, il était évident que l’implication des mécènes était nécessaire », explique-t-il.
À ce jour, un montant de 143 000 euros a été collecté. Bien que ce montant soit modeste comparé au coût total de l’événement, qui s’élève à plusieurs millions d’euros, il revêt une grande importance, notamment pour une première initiative de mécénat autour de ce spectacle. Ce soutien permettra de financer des actions d’accessibilité, essentielles pour garantir que le spectacle soit véritablement inclusif.
Des mesures d’accessibilité innovantes et ambitieuses
L'accessibilité est une priorité dans l'organisation de cet événement. Des mesures spécifiques seront mises en place pour garantir que toutes les personnes, y compris celles en situation de handicap, puissent profiter du spectacle. Parmi ces mesures, des navettes adaptées pour les personnes à mobilité réduite, des zones réservées pour un accès facilité, et des dispositifs d’assistance pour les malentendants et malvoyants.
Francis Grass explique : « pour les malentendants, nous avons mis en place des gilets vibrants qui traduisent les fréquences sonores en vibrations, permettant ainsi aux spectateurs de ressentir la musique d’une manière sensorielle. Pour les malvoyants, des souffleurs d’images décrivent en temps réel les actions sur scène. Ces technologies, bien qu'encore peu courantes, sont fondamentales pour assurer une expérience immersive pour tous. Nous avons travaillé très dur pour que cet événement soit véritablement inclusif, et c’est là que le mécénat joue un rôle crucial.
L'Impact économique de l'événement sur Toulouse et sa Métropole
L'impact économique attendu de cet événement est significatif. Lors de la première édition, les retombées économiques pour la ville avaient été estimées entre 5 et 10 millions d’euros. Cette fois-ci, les organisateurs espèrent attirer un nombre encore plus important de touristes, renforçant l’attrait de Toulouse en tant que destination culturelle incontournable. Francis Grass précise : « nous travaillons en étroite collaboration avec la Chambre de Commerce pour maximiser cet impact, car il ne faut jamais oublier que la culture est aussi un moteur économique. Les commerces, les restaurateurs et les hôteliers profiteront de cette affluence, ce qui renforcera le dynamisme économique de notre ville. »
Le succès de cet événement ne se limite pas seulement aux chiffres. Il engendre également une fierté collective parmi les Toulousains, qui voient leur ville mise en avant sur la scène culturelle nationale et internationale. « Lors de la première édition, les hôtels étaient complets, les restaurants affichaient des chiffres d’affaires record, et l’activité commerciale en centre-ville était exceptionnelle », rappelle Francis Grass.
Une vision d'avenir pour le mécénat culturel à Toulouse
Face aux enjeux croissants de financement et d'implication des entreprises dans la culture, Francis Grass est convaincu que le rôle du mécénat va évoluer. « Les entreprises prennent conscience de l’importance de soutenir des projets ayant un impact direct sur leur territoire, tant pour leur image externe que pour l’engagement interne de leurs employés. Les salariés recherchent du sens dans leur travail et dans l’implication de leur entreprise dans des causes sociétales. Le mécénat culturel répond à ces attentes », conclut-il.
Des projets futurs, il y en a. On peut citer la restauration et la rénovation du cloître des Augustins qui va de pair avec la réouverture du musée des Augustins qui nécessiteront le soutien de mécènes. « Nous avons déjà reçu des contributions pour des expositions sur des sujets comme l’intelligence artificielle. Nous espérons continuer à attirer des partenaires dans ce secteur pour enrichir notre offre culturelle », termine Francis Grass, avec l’ambition de voir Toulouse rayonner encore davantage sur la scène culturelle nationale et internationale.