TRAVAUX SUBAQUATIQUES : CDTSM intervient en milieux confinés, pollués, difficiles d’accès.

 

 

 

« Il faut vraiment aimer ce métier quand on s’immerge dans les eaux troubles d’une station d’épuration ! » argue Cédric Durigon, passionné de plongée dès son plus jeune âge et devenu scaphandrier à 20 ans. Il a débuté sa carrière à l’international, travaillant au Gabon, en Afrique du Sud, en Guinée équatoriale, à l’ile de la Réunion, au Maroc…
Des missions étalées sur plusieurs mois pendant lesquelles il a pu acquérir une solide expérience professionnelle en matière de travaux subaquatiques. Outre la technicité exigée par les interventions hyperbares, les chantiers réalisés sous l’eau requièrent aussi tout un savoir-faire en mécanique, BTP… « Car, il faut savoir souder, découper, couler du béton, remplacer ou assembler des pièces, faire de la vidéo, le tout en s’orientant souvent au toucher faute de visibilité et de repères » précise Cédric Durigon qui, à l’approche de la quarantaine, a créé sa propre société en 2013. CDTSM est le seul acteur sur la Haute-Garonne à proposer des services de maîtrise d’œuvre en milieux subaquatiques confinés ou pollués. Plusieurs opérateurs privés et des collectivités locales figurent déjà dans le portefeuille clients. SHEM, France Hydro Electricité, EDF, Veolia, CNPE Golfech, Port de Tanger Med, Toulouse Croisières, Sogara Gabon…font partie des références. L’entreprise est sollicitée sur des ouvrages très variés comme  les centrales hydroélectriques et les barrages, les centrales nucléaires, les stations de traitement des eaux…sans oublier l’entretien des berges et des voies navigables. De nombreux contrats portent sur de la maintenance pour garder les sites en condition opérationnelle.  Les stations d’épuration nécessitent fréquemment le remplacement des aérateurs et des agitateurs ;  des grilles sont souvent à changer dans les centrales hydroélectriques. Après les crues de 2014, la Région va procéder au contrôle des piliers de ponts. CDTSM aura à  expertiser 49 ouvrages d’art.

Pour étendre le rayonnement commercial sur l’ouest de la France, une collaboration a été nouée avec un partenaire basé à Nantes. Les grands opérateurs de l’eau et de l’énergie qui par le passé ont employé Cédric Durigon n’hésitent pas à lui confier des travaux, quelle que soit la destination. Les compétences sont rares et la confiance reste une des clés du succès. C’est valable pour les clients mais aussi en interne. «Le scaphandrier confie sa vie à celui qui reste en surface ! » rappelle Cédric Durigon. Si la technique de plongée s’apprend au sein des écoles, le reste de l’apprentissage s’effectue sur le terrain, en cumulant les années d’expérience.
Emma Bao
Diffusé le 28 février 2015

 

Parmi ses loisirs

Heureux comme un poisson dans l’eau lorsqu’il exerce son métier de scaphandrier, Cédric Durigon qui a effectué ses premières plongées à l’âge de 11 ans, trouve encore le moyen de s’immerger sur son rare temps de loisirs. Membre d’une association archéologique, il fait de la reconnaissance de ponts disparus entre le Bazacle et le pont Saint-Michel. C’est ainsi qu’ont été repérés les vestiges du Pont du Comminges et du Pont de Bois. De quoi développer un jour des balades subaquatiques pour admirer sous la Garonne ces traces du patrimoine toulousain.

Le ciel lui est aussi familier, Cédric Durigon est détenteur d’un brevet de pilote.

 

A retenir

-Effectifs : 3 scaphandriers et un chef d’opération hyperbare. Recours à des compétences extérieures si nécessaire.

-CA : 160 000 € en 2014 ; 220 000 € prévus en 2015

-Disponibilité : 24h sur 24 et 7 jours sur 7

-Métier régi par le décret du 13 décembre 2012 listant les qualifications et le matériel d’intervention pour garantir la santé et la sécurité des hommes

-Qualifications professionnelles : plongeur classe IIA, QSP (qualification du personnel pour intervenir sur des installations importantes pour la sûreté), CQP inspecteur d’ouvrages d’art, CQP cordiste 1 et 2)

 

A lire aussi