Du 8 septembre au 28 octobre 2023, la France organise la Coupe du monde de rugby. A Toulouse, terre d'accueil des Japonais, le Stade Toulousain ne fera pas de la figuration durant la compétition...
Le président du Stade Toulousain Didier Lacroix (au milieu) a présenté le rôle du Stade Toulousain durant la Coupe du monde de rugby, notamment l'accueil de l'équipe du Japon. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
C'est bientôt l'effervescence. La Coupe du monde de rugby en France approche à grands pas. Du 8 septembre au 28 octobre 2023, l'Hexagone va vibrer et sera le centre d'attention mondial de l'ovale. Le Stadium de Toulouse va accueillir cinq rencontres et si la Nouvelle-Zélande évoluera une fois dans le Petit Wembley, aucune affiche majeure ne sera jouée dans la 4e ville de France...
Ernest-Wallon en mode nippon
Une situation inversement proportionnelle à la réputation du club phare du rugby français, le Stade Toulousain. Les Rouge et Noir, qui ont décroché un 22e Bouclier de Brennus fin juin 2023 face à La Rochelle (29-26) au Stade de France, auront plus d'une quinzaine d'internationaux mobilisés pour le Mondial, dont une dizaine en équipe de France (Mauvaka, Marchand, Baille, Aldegheri, Flament, Cros, Dupont, Ntamack, Jaminet, Ramos et peut-être Jelonch). Si le Top 14 fera relâche entre le 3 septembre et le 29 octobre, le club présidé par Didier Lacroix ne restera pas les bras ballants avec un stage d'une quinzaine de jours aux Etats-Unis, début septembre.
Un départ qui signifie pourtant une grande implication toulousaine dans la Coupe du monde de rugby, les Rouge et Noir prêtant leurs installations à l'équipe nationale du Japon du 3 septembre au 8 octobre. Car si les Nippons logeront à l'hôtel Mercure de Seilh (Haute-Garonne), au nord-ouest de la Ville rose, ils s'entraîneront et feront leurs mises en place à Ernest-Wallon (à huis clos et devant du public). "Nous sommes ravis d'accueillir les Japonais pour cette Coupe du monde", réagit Didier Lacroix, qui fait part de nombreux échanges entre Toulouse et le rugby japonais.
"Il y a eu pas mal de déplacements au Japon et nous avons rencontré de nombreux clubs, qui souhaitent s'inspirer du modèle du Top 14 français. Les échanges portaient sur comment faire vivre un club sur un territoire."
Expo et mur de briques
Côté sportif, les Rouge et Noir ont également un joker Coupe du monde japonais en la personne de l'arrière Kakeru Okumura, qui devra pallier les absences de ramos, Capuozzo et peut-être Jaminet. Enfin, sur le plan culturel, une exposition sur le sport et l'espace se déroulera conjointement à la Cité de l'espace et dans l'enceinte d'Ernest-Wallon, "avec une mise en avant des internationaux qui ont joué au Stade Toulousain", précise le club aux 5 Coupes d'Europe.
Didier Lacroix, président du @StadeToulousain, annonce qu'un mur de briques spécial Japon sera érigé en septembre lors de l'arrivée de l'équipe japonaise, qui installera son camp de base à Ernest-Wallon pendant le Mondial de #rugby @WorldRugby @France2023 #Toulouse #Japon pic.twitter.com/paUku3R8Iz
— Entreprises Occitanie (@EntreprisesOcc) July 11, 2023
Le club toulousain a eu la volonté d'aller plus loin dans l'accueil des Japonais en les associant à l'une des initiatives fructueuses mises en place pour soutenir le Stade durant le Covid : le mur de briques. Didier Lacroix développe :
" Nous allons nous permettre d'offrir à l'ensemble de nos hôtes japonais leurs briques à travers un mur dédié. Les joueurs et les membres du staff seront sur nos murs et sur le drapeau japonais. Et on invitera bien sûr les touristes et passionnés de rugby à s'inscrire sur le mur spécial Coupe du monde que le Stade Toulousain aura érigé en tant que mur de soutien".
Le 21e mur de briques toulousain sera donc japonais. Et les fans de tenues de rugby seront ravis : la boutique officielle du Stade Toulousain située sur le parvis d'Ernest-Wallon accueillera également, le temps de la compétition, un corner spécial qui proposera des maillots nippons à la vente.
Si la Fédération française de rugby (FFR) est l'acteur principal de l'organisation de la Coupe du monde de rugby en France, les Ligues régionales vont accompagner les initiatives de terrain. "La Ligue Occitanie de rugby va investir 100 000 euros en fonds propres dans 80 projets pour assurer des animations autour de l'événement", indique Alain Doucet, le président de la Ligue occitane.
L'enjeu pour la Ligue est de capitaliser sur l'après-Coupe du monde. « Aujourd'hui, le développement du sport amateur est rarement considéré comme un métier. Il repose sur l'investissement de milliers de bénévoles. Pourtant, les dirigeants du sport expriment le besoin de professionnels formés pour administrer et développer leurs clubs. Il y a des sportifs professionnels. Demain, il y aura les professionnels du sport. Il faut investir dans la jeunesse et laisser un héritage », confiait à Entreprises Occitanie Cédric Coll, le directeur de site du mondial de rugby à Toulouse et en Occitanie. "En 2023, nous connaissons une augmentation de 9% du nombre de licenciés et on prévoit une hausse de 30% après la compétition. L'enjeu est de former les futurs encadrants et les futurs éducateurs", conclut Alain Doucet.