Président d’un Stade Toulousain flirtant avec la perfection sportive depuis deux saisons (2 Bouclier de Brennus et une Champions Cup), Didier Lacroix continue de développer la nouvelle ère du club de la Ville rose. Mais après une crise covid qui a récemment frappée de nouveau le monde sportif, ainsi qu’une série historique de défaites, comment l’ancien rugbyman imagine-t-il le futur ?
Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain
Une question simple, mais primordiale : comment va le Stade Toulousain ?
Jusqu'au 15 décembre dernier nous étions dans une position idyllique avec une sortie de covid maitrisée, une saison 20/21 auréolée d'un double titre et donc une rentrée avec une attractivité maximale sur tous les points (voir encadré). La trajectoire était idéale, mais malheureusement le variant Omicron et ses incertitudes ont commencé à nous tomber dessus, avec une ribambelle de matchs annulés, parfois de manière injuste, ou reportés (4 en 7 semaines). Les cartes sont rebattues en notre défaveur et cela impacte notre dynamique globale, tant sur un point de vue économique que sportif avec un effectif de-rythmée, un manque de visibilité sur les compétitions, etc.
Quels sont les défis à relever dans ces conditions ?
Tout d’abord, il y a des difficultés managériales qui sont propres à l’univers du sport. A la rentrée vous annoncez à vos joueurs un organigramme, qui ne peut finalement pas être tenu avec tous les évènements liés à la crise sanitaire, donc vous en faites un autre, qui change encore. Ainsi certains ne jouent pas alors qu’ils auraient dû, et inversement. C’est très compliqué de justifier que les situations ont changées sans pour autant avoir joué, mais ce sont les niveaux de formes, les blessures, etc. Ensuite, au moment où je vous parle (interview réalisée le jeudi 10 février), nous sommes au moins bon moment des 3 dernières saisons, à la fois en termes de contenu sportif et de niveau de confiance. Pour autant, nous voulons apprendre de nos expériences et nous allons affronter ces défis élément par élément. C’est de la résilience. Par exemple, sur le plan juridique, nous allons demander préjudices face aux matchs reportés, car 90% des dépenses étaient déjà engagées. Pour la billetterie, on nous a obligé à jouer à 5 000 places alors que jusque-là nous étions en permanence sur du 19 000 à la maison. Les compensations d’Etat ont été annoncées, mais nous n’en connaissons pas les règles. Cependant, nous avons
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