Le groupe Finadorm, l'un des leaders en France de la production de literie et de fabrication de mobilier installé en Aveyron, fête ses 40 ans en 2024.
Chalets Fabre, installé à Rieupeyroux (Aveyron), est l'une des 11 sociétés qui constituent Finadorm. L'entreprise a réalisé 234 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023, dont 100 millions sur le seul territoire aveyronnais. (Photo : Finadorm)
Dunlopillo, France Literie, La Compagnie du Lit... Ces marques sont le plus souvent connues des Français, grâce à un marketing puissant et une forte présence publicitaire sur les écrans. Mais saviez-vous que la maison-mère de toutes ces marques était installée en Aveyron ?
40 ans d'histoire
En 2024, le groupe Finadorm, basé à Luc-la-Primaube, fête ses 40 ans. Tout a commencé par la création de la société Technilat en 1984, grâce à la persévérance de Jean-Rémy Bergounhe, le fondateur et toujours actuel PDG du groupe. "Technilat est reconnu comme un acteur majeur de la literie fixe et de la relaxation moyen et haut de gamme, chez les spécialistes literie, et toutes nos literies sont réalisées au sein de nos usines aveyronnaises", explique Patrick Réguillon, le directeur général de Technilat.
1200 salariés et 200 magasins
40 ans après, Finadorm est un mastodonte de la literie et la fabrication fort de 1200 salariés (hors franchisés) et 200 magasins partout en France, qui a réalisé plus de 234 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023 (dont plus de 100 millions générés exclusivement sur le territoire aveyronnais). Faisant du groupe le N°1 aveyronnais dans notre Top Economique Occitanie 2025 (62e du palmarès général). Pierre après pierre, rachat après rachat, Finadorm représente aujourd'hui 11 sociétés, dont 5 sont basées en Aveyron.
Voici la liste :
- Dunlopillo
- France Literie
- La Compagnie du Lit
- Technilat
- Sicob
- Mathou Pitchou
- Louisiane
- Lodges CIAT
- Biotex
- Loxos
- Chalets Fabre
De la literie aux bâtiments en bois
Le développement de Finadorm s'est essentiellement réalisé en croissance externe, et il rayonne dans plusieurs secteurs comme la production de literie, la fabrication de mobilier et l'aménagement pour le secteur de la petite enfance, la conception et fabrication d’habitats de loisirs, la construction de bâtiments en bois et les réseaux de magasins de literie. "Avec Mathou, nous sommes par exemple le leader français de l'immobilier de crèche, tandis que Biotex, basé à Toulouse, est la seule entreprise française à mouler ses oreilles", explique Sandra Freeman, directrice de la transformation de Finadorm.
Le rachat de Dunlopillo, un gros coup
La holding Finadorm agit "comme un poisson pilote pour nos sociétés, qui possède sa propre direction générale", poursuit Sandra Freeman. En pleine pandémie mondiale de Covid-19, Finadorm avait réalisé un gros coup en rachetant la marque de matelas de référence Dunlopillo, qui était alors en redressement judiciaire. "Je suis particulièrement heureux de pouvoir reprendre Dunlopillo, une des marques favorites des Français et qui a un rayonnement international", avait réagi à l'époque Jean-Rémy Bergounhe.
Rapport RSE et Fin'Académie
Pour rester attractive, l'entreprise se veut "en phase avec la modernité et l'évolution des usages", indique la directrice de la transformation. En 2024, la société a publié son rapport RSE, intitulé Fin'Impact.
Sandra Freeman développe :
"Nous avons pris 7 engagements, afin d'être acteur de l'intérêt général et de ne rien faire de factice ou de "washing": réduire nos émissions de gaz à effet de serre sur sites, dans nos flux et nos transports, développer la circularité, réduire l'impact de nos produits pour choisir des fournisseurs engagés, développer notre marque employeur, développer la culture santé et sécurité au sein de l'entreprise et partager nos savoirs et se former les uns les autres".
Sur ce dernier point et afin de matérialiser cette ambition, Finadorm a créé la Fin'Académie. "Ce n'est pas un organisme agréé ni une école, mais une entité reconnue en interne. L'enjeu est de faire connaître nos engagements RSE", précise Sandra Freeman.
"On va continuer à grandir"
Finadorm recrute en permanence, sans cesse à la recherche de nouveaux talents. Et des investissements sont prévus chez Technilat pour ses 40 ans mais l'entreprise n'a pas souhaité communiquer dessus. "On va continuer à grandir", promet Sandra Freeman.
Décidément, les acteurs économiques aveyronnais veulent vivre de moins en moins caché et n'en finissent pas de vouloir montrer leurs ambitions.