IMPRIMERIE : Antoine Roux, fondateur de Print O’Clock : « local et compétitif c’est possible ! »

 

 

 Antoine Roux

Cet imprimeur toulousain en ligne boucle l’exercice avec un CA de 6,7 M€ ! La start-up continue à gagner des parts de marché sur la toile en lançant de nouvelles offres discount sur les grands formats et depuis peu sur l’impression 3 D

Consultant dans une SSII et manager d’artistes de la scène musicale toulousaine, Antoine Roux s’est frotté à l’imprimerie pour réaliser les supports de promotion des groupes dont il avait la charge. Il créera ensuite Khilim fin 2004 pour satisfaire les besoins en imprimés des labels, tourneurs et professionnels de la musique.

Constatant que des hard discounteurs allemands équipés de systèmes de commandes en ligne prenaient position sur le marché français, ce diplômé de Sup de Co lance Print O’Clock en 2008 en se démarquant non seulement sur les prix mais aussi sur les délais, garantissant une livraison sous 24 h sur le territoire français. Cet argument choc a séduit d’entrée les clients professionnels qui modulent les tarifs en fonction du degré d’urgence.

Pour continuer à marquer des points sur le marché On line, la PME optimise en permanence le système d’information, la gestion des flux de données (traitement de 500 commandes/jour), la logistique, le webmarketing. A cet égard, elle a rapidement intégré le social média, créant son avatar Mamzelle Print, une community manageuse.

« Nous prévoyons un CA de 15 M€ en 2016 et allons investir 2 M€ en 2014 » souligne Antoine Roux qui a aménagé les bureaux dans une villa toulousaine (1). On y cultive l’esprit start-up avec un style particulier. Pas besoin de tables de ping-pong ou de baby-foot pour se détendre : un potager où poussent des tomates et gambadent des poules agrémente les journées de travail.

En ce qui concerne la prestation, l’acheteur peut suivre sa commande, accéder à un conseiller technicien…Le catalogue produits est extrêmement large (flyers, brochures, dépliants, affiches, autocollants…mais aussi bâches de grande dimension, des supports plexiglas, aluminium, objets publicitaires…). Print’Oclock, qui a innové sur les grands formats (1) à prix discount vient de franchir un nouveau palier avec l’impression 3D ouverte à tous,  avec des supports personnalisables. Et pour soutenir la création graphique et 3 D, l’imprimeur en ligne a organisé un concours et des expositions via l’opération « Print is not dead !»
Emma Bao
Diffusé le 3 décembre 2013

 (1) : Ce pure player va agrandir son siège avec une extension de 230 m2 de bureaux.

 (2) : 25% du CA est généré par l’impression des grands formats

 

 

 Encadré 1

Chiffres-clés

Livraison à J+1

3 D : la nouvelle offre innovante

CA 2013 : 6,7 M€ contre 5,6 en 2012 

N°2 de l’impression en ligne en France ; présence sur le marché espagnol et le Benelux

Effectifs : 23 collaborateurs, 30 ans de moyenne d’âge pour l’équipe, 55% de femmes

50 000 comptes clients, 100 000 commandes/an

Clientèle : les graphistes et agences de communication (25% du CA), les PME, TPE, les commerçants

 

Encadré 2

Intégration du façonnage

Afin de maîtriser les délais, l’entreprise a pris récemment la main sur le façonnage avec la location d’un bâtiment industriel et l’achat de machines (2 chaînes de découpe, 1 de conditionnement). Cet atelier où se réalise le pliage, pelliculage (et bientôt le rainage) a aussi été équipé d’une presse numérique pour les petits formats. Les gros volumes en offset sont sous-traités.

 

 

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