Jeudi 25 avril 2024, la Banque Populaire Occitane présentait ses résultats 2023 et sa stratégie 2024, axée sur la différence et la volonté de devenir "banquier de famille". Explications.
Catherine Mallet (présidente) et Christophe Bosson (directeur général) veulent être "différenciants" à la tête de la Banque Populaire Occitanie. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
"Nous avons bien résisté sur cet exercice et nos fondamentaux ont été préservés". Jeudi 25 avril 2024, Christophe Bosson (directeur général) et Catherine Mallet (présidente) ont présenté le bilan de l'année 2023 de la Banque Populaire Occitane.
Un résultat net en retrait
Sur une année marquée par le franchissement du cap des 600 000 clients (610 400 très exactement), la banque a enregistré une production de crédits de 3,4 milliards d'euros (dont la moitié de crédits immobiliers), "soit un niveau significatif après deux années de production historique", souligne la banque. "Malgré tout, le résultat net est en retrait de 23,2% pour s'établir à 72,5 millions d'euros. Mais il faut comparer par rapport à une année 2022 qui était exceptionnelle", explique Christophe Bosson. "Dans une année 2023 de hausse des taux, d'inflation et de ralentissement de la croissance, notre banque a renforcé son image d'acteur économique important sur son territoire. Il n'est d'ailleurs pas anecdotique d'être, pour la 14e année consécutive, la première banque des entreprises et de continuer à favoriser l'emploi sur ses bassins de vie", indique pour sa part Catherine Mallet.
La volonté d'être "différenciant"
2023 a été caractérisée par une progression des encours de crédits de 8,2% (17,8 milliards d'euros) et une hausse des crédits équipements, à la consommation et immobilier. Sur ce dernier secteur, la hausse atteint même 12%. "Nous avons fait le choix de continuer à produire, notamment sur le crédit immobilier. Nous étions même la banque la plus dynamique en termes de volumes sur le premier semestre. C'est l'un de nos aspects différenciants", insiste Christophe Bosson.
Différenciant, la Banque Populaire Occitane ambitionne de l'être à différents niveaux. C'est même une stratégie assumée de la part de la deuxième banque de l'agriculture du territoire, qui séduit 67% des agents de la fonction publique et de l'Education nationale des 8 départements.
Le directeur général du groupe basé à Balma (Haute-Garonne) développe :
"On s'attache à être différenciant dans toute notre stratégie. D'abord sur nos agences ave un investissement sur la transition énergétique dans nos agences de Balma et de Toulouse, rue Alsace-Lorraine, afin de diminuer de 70% notre consommation d'énergie. Nous voulons marquer cette différence avec nos équipes. Nous consacrons 11,5% de notre budget dans la formation ; 99,6% de nos collaborateurs ont reçu au moins une formation. Pour nous, la compétence est un levier de développement".
Des travaux à Toulouse et Balma
"Nous avons baissé de 17% nos émissions de carbone depuis 2019", étaye Catherine Mallet. Isolation des installations, espaces de travail mieux repensés... Les travaux doivent se terminer fin 2024 pour le bâtiment du centre-ville toulousain tandis qu'à Balma, les travaux devraient s'achever mi-2025. "Nous continuons aussi à être présents dans la région grâce à nos 197 agences de proximité, soit en moyenne une pour 16 000 habitants, là où des concurrents ferment des agences", poursuit la direction de la "Banque Pop", qui a investi une enveloppe globale de 3,8 millions d'euros pour la rénovation de 10 de ses agences.
- 1982 salariés
- 3 sites centraux sur sa zone : Balma (Haute-Garonne), Albi (Tarn) et Cahors (Lot)
- 197 agences sur le territoire des 8 départements de l'ex-région Midi-Pyrénées (plus le Lot-et-Garonne et moins l'Ariège), soit environ 1 agence pour 16 000 habitants
- 197 100 sociétaires
- 610 400 clients
- Une production de crédits de 3,4 milliards d'euros
- 46 500 projets financés (9500 crédits d'équipement, 12 100 prêts immobiliers et 24 900 prêts personnels)
- Un Produit net bancaire (PNB) de 351,6 millions d'euros
- 72,5 millions d'euros de résultat net
- 100 millions d'euros collectés sur le Livret de Transition énergétique
- 17,09ù : c'est le ratio de solvabilité financière de la Banque Populaire Occitane
Devenir le "banquier de famille"
Cette stratégie d'entreprise forte pour 2024 comporte un volet majeur. La Banque Populaire Occitane veut franchir une étape plus "intime" avec ses clients. Son souhait : devenir "le banquier de famille, à l'image du médecin de famille d'une certaine époque", explique Christophe Bosson. Il précise ce concept :
"Nous voulons être présents dans tous les moments de vie, répondre aux besoins de nos clients et nous inscrire dans la durée. Nous travaillons par exemple des offres sur l'accompagnement des enfants sur le plan scolaire, du conseil en cybersécurité pour les chefs d'entreprise et sur toutes les étapes de l'évolution d'une entreprise... Nous voulons raconter une histoire et faire adhérer pour créer un écosystème au sein de l'entreprise, mettre à l'aise".
Côté recrutement, la banque régionale prévoit d'embaucher 250 personnes (150 en CDI et 100 en alternance). "Nous faisons un choix fort sur le CDI et non le CDD pour faire en sorte que tous nos postes soient pleinement occupés", conclut Christophe Bosson.
Au chapitre du mécénat, la Banque Populaire Occitane a accompagné 39 projets via sa fondation pour plus de 327 000 euros, et a noué pour 1,2 million d'euros de partenariats avec 400 associations. La banque soutient également cinq athlètes régionaux en route vers les Jeux olympiques et paralympiques de Paris via son Pacte de performance depuis 2021. Il s'agit de Clémence Vieira (beach-volley), Maxime Valet (escrime), Hilary Kpatcha (saut en longueur), Boris Neveu (kayak) et Benjamin Robert (épreuve du 800 mètres).