Lundi 19 juin 2023, à l'occasion du Salon du Bourget, la start-up de Toulouse Aura Aero a enregistré une commande de huit avions supplémentaires de son modèle à propulsion électrique ERA.
La start-up de Toulouse Aura Aero a enregistré une commande de huit avions supplémentaires pour son modèle à propulsion électrique ERA. (Photo : Aura Aero)
Pour les entreprises d'Occitanie, le Salon du Bourget (de retour après quatre ans d'absence) est un véritable marathon économique depuis le coup d'envoi, lundi 19 juin 2023. Airbus s'est déjà signalé par la signature du plus gros contrat de l'histoire de l'aviation civile, avec 500 avions vendus à la compagnie indienne Indigo.
De 20 à 28 avions pour ELIT'AVIA
Mais dans l'ombre du géant aéronautique européen, de nombreux acteurs de Toulouse et de la région en profitent pour faire du business. C'est le cas d'Aura Aero. Basée à Toulouse-Francazal, le constructeur français, qui se définit comme le "pionnier de l'aviation bas carbone", est sur le devant de la scène ces derniers mois avec son avion d'affaires régional, le modèle à propulsion électrique ERA.
Au Salon du Bourget, Aura Aero (qui emploie plus de 200 personnes depuis sa création en 2018) a annoncé la commande huit avions de ce modèle par une société maltaise, Elit'Avia. Cette dernière augmente donc son panier, qui était de 20 avions initialement.
"Cette nouvelle commande renforce nos initiatives en cours visant à minimiser notre impact sur l'environnement. Nous sommes fiers de prendre part à la solution pour une approche durable de l'aviation privée à travers notre partenariat avec Aura Aero", commente Michel Coulomb, président d'Elit'Avia International.
La conquête du marché asiatique
Et à chaque jour une annonce différente ! Mardi 20 juin 2023, c'est avec Asian Aerospace que la société aéronautique a signé une lettre d'intention portant sur trois exemplaires. Avec cette opération, Aura Aero s'ouvre sur le marché asiatique. "Nous sommes très heureux d'avoir été sélectionnés pour décarboner leurs opérations aux Philippines. Nous sommes convaincus que l'Asie, avec ses nombreuses îles et archipels, est un marché très pertinent", explique Jérémy Caussade, le président de la société toulousaine.
Thomas Pesquet et Emmanuel Macron en visite
A noter que le stand d'Aura Aero au Bourget est un passage obligé pour les personnalités depuis le début du salon. Lundi 19 juin, le président de la République Emmanuel Macron s'est entretenu avec les dirigeants toulousains, tandis que mardi 20 juin, c'est l'astronaute Thomas Pesquet (qui a fait ses études d'ingénieur à l'ISAE-SUPAERO de Toulouse) qui a joué les curieux sur l'un de ses sujets de prédilection.
#AURANews
— Aura Aero (@aero_aura) June 19, 2023
Très honorés de la visite de Monsieur Le Président de La République, @EmmanuelMacron, au @salondubourget ! L’occasion de présenter notre gamme d’avions & de valoriser notre savoir-faire 🇫🇷 qui permettront d’entrer dans l’ère d’une aviation plus durable. ✈️ pic.twitter.com/LOFOJlxRh8
#AURANews
— Aura Aero (@aero_aura) June 20, 2023
The second day has started at #ParisAirShow2023 with the visit of @Thom_astro! 👨🚀🚀
A privileged and inspiring moment for the AURA AERO teams who are constantly pushing the limits of aircraft decarbonization, a topic that the @esa astronaut knows particularly well! 🌍 pic.twitter.com/7EH9mtI0ig
Jusqu'à 1600 km
ERA est un avion polyvalent, capable de transporter 19 passagers ou 1,9 tonne de fret. Doté d'une cabine pressurisée, il est capable de couvrir jusqu'à 1600 km et d'atterrir sur les plus grands aéroports internationaux comme sur des pistes courtes et non préparées. La success story d'Aura Aero n'est pas près de s'arrêter puisque le carnet de commandes dépasse à ce jour les 300 exemplaires, tandis que la mise en service de ce modèle nouvelle génération est prévue avant 2030. "Chez Aura Aero, nous sommes convaincus que l'électricité est l'avenir de l'aviation régionale, et nous ne sommes qu'au début de cette révolution", conclut Jérémy Caussade.
Pour accompagner cette croissance, Aura Aero va construire une grande usine de production dans le complexe de Francazal, d'ici fin 2025. Cette usine, d'un coût de 150 millions d'euros, sera dimensionnée pour produire de l’ordre de 150 aéronefs par an.