Telegrafik déploie ses solutions connectées pour le bien vieillir et démarre un partenariat avec le canadien Kinesiq

Carole Zisa-Garat, fondatrice et dirigeante de Telegrafik.

Carole Zisa-Garat, fondatrice et dirigeante de Telegrafik.

Telegrafik déploie ses solutions de surveillance des chutes et de smart care pour faciliter le soin à domicile, en résidences seniors ou en Ehpad. L’entreprise est aussi le distributeur exclusif de l’appareil de réadaptation Kiné-Sim, fruit d’un partenariat récent signé avec le canadien Kinesiq.

 

Les capteurs de Telegrafik détectent 200 chutes avérées par mois. Des personnes vieillissantes, surveillées à distance via des capteurs, bénéficiant d’un service de vérification (si la personne se relève, le temps d’immobilisation…) puis d’une mise en relation avec les proches et le personnel soignant. Avec déjà 4 000 personnes et plus d’un millier de chambres en ehpad équipées, les solutions Telegrafik gagnent du terrain. Et ce n’est que le début : la jeune entreprise toulousaine déploie de nouvelles solutions de smart care et se tourne vers le marché international. Sur le plan commercial, l’entreprise vient d’annoncer un nouveau partenariat avec Kinesiq, société canadienne d’équipements de réadaptation physique et neurologique qui a conçu le Kiné-Sim, un appareil innovant d’exercices d’équilibre et de motricité... Telegrafik devient le distributeur exclusif de cet appareil.

Une expertise sur le vieillissement
Carole Zisa-Garat a fondé Telegrafik en 2013 et son équipe compte maintenant 13 personnes. Le siège est à Colomiers et deux antennes sont installées à Paris et Bordeaux. Au total, trois millions d’euros ont été injectés dans l’entreprise, via deux levées de fonds de 1 M€ chacune en 2017 puis 2019, et via l’appui de Bpifrance. Discrète sur son chiffre d’affaires, la dirigeante prévoit d’atteindre l’équilibre en 2021. Telegrafik se définit comme un opérateur et intégrateur de solutions connectées destinées à sécuriser les personnes fragiles. Les premiers destinataires sont les personnes âgées et pour celles-ci la Jeune Entreprise Innovante a déployé des solutions de capteurs détecteurs de chute à installer dans les logements de ces personnes. Finis les bracelets, peu appréciés et que l’on peut oublier de mettre… Telegrafik n’est pas un simple équipementier dans le domaine de l’IoT : l’entreprise détient un savoir-faire unique dans le domaine du traitement de données de capteurs, grâce à des algorithmes spécifiques élaborés en interne. Ces logiciels sont capables d’analyser les données 24h sur 24. La solution Otono-me coûte 27 euros par mois (coût de l’installation et abonnement). « Notre force, c’est d’être capable de proposer des solutions de smart care avec tous les types de capteurs. Et puis nous bénéficions d’une expertise sur le vieillissement. » Axée sur le BtoB, Telegrafik vend ses solutions à des opérateurs de télé-assistance, des résidences seniors et à des Ehpad. « Nous travaillons avec un partenaire du secteur qui va intégrer nos solutions dans ses nouveaux établissements. Soit une dizaine d’établissements par mois », annonce Carole Zisa-Garat qui reste discrète sur l’identité de son futur partenaire.

Cap sur la esanté
Finalement, Telegrafik vise un marché en plein développement : celui de la santé à distance et donc de la esanté. L’entreprise toulousaine est intégrée aux travaux menés par les ARS (Agences Régionales de Santé) sur le soutien renforcé au maintien à domicile ou « Ehpad à domicile ». L’enjeu est que les personnes bénéficient d’une prise en charge et d’un suivi H24, grâce à l’intervention coordonnée de l’ensemble des professionnels du soin à domicile.  A côté de ses solutions propres, Telegrafik fait du sur-mesure et ajuste ses logiciels en fonction des paramètres fixés par ses partenaires. L’entreprise travaille avec tous types de capteurs et objets connectés : caméras, luminosité, fumée, montres, détecteurs de présence au lit, etc. Ces capteurs peuvent veiller sur d’autres informations : le dispositif médical (tension, etc.), les réveils, etc. Pour ce type de surveillance, les patients portent les capteurs sur eux.

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