Le groupe spécialiste de l’internet à très haut débit, basé à Toulouse, a racheté l’Ariégeois Ineonet et a pour projet de filialiser Alsatis Entreprises et Alsatis Réseaux.
Alsatis et son président Vincent Sabathier (à droite) ont racheté la société Ineonet, basée en Ariège. (Photo : Alsatis)
Spécialisée dans les solutions de connectivité sur-mesure pour les particuliers et les professionnels, Alsatis a démarré 2023 sur les chapeaux de roues… à très haut débit ! Après avoir été lauréate d’un appel à projets européen en janvier 2023 (lire encadré ci-dessous), l’entreprise de Toulouse, qui fêtera ses 20 ans en 2024, vient de faire l’acquisition de l’Ariégeois Ineonet, basé à Verniolle et spécialiste des services numériques. « Il s’agit d’une belle boîte familiale qui travaille dans les 4C : connectivité, communication, cloud et cybersécurité. C’est le début d’une nouvelle dynamique », se réjouit Antoine Roussel, le directeur général d’Alsatis.
Le Datacenter, une plus-value
Quelles raisons ont poussé le groupe toulousain (70 salariés, présent à Toulouse, où il possède son siège social, à Paris, Nantes et Lyon) à procéder à sa première croissance externe ? « Ils possèdent notamment ce que nous n’avons pas : un Datacenter au pied des Pyrénées. Et cela nous permet d’accélérer la filialisation avec d’un côté, Alsatis Entreprises, qui sera fusionné avec Ineonet, et de l’autre côté Alsatis Réseaux, autour de la 5G industrielle », répond Antoine Roussel.
« La 5G crée un nouvel écosystème disruptif »
Alsatis revendique un millier de clients. Parmi eux, figurent le siège de Météo France à Toulouse, le Conseil départemental de l’Ariège, Andorre Télécom, le rectorat d’Occitanie ou encore le CHU de Toulouse pour le déploiement de la 5G, depuis 2021. « La 5G crée un nouvel écosystème disruptif par rapport aux autres. L’ultra haut débit ouvre le champ dans de nombreux domaines pour la sécurité des biens et des personnes, et tout ce qui peut être autonome », avance le dirigeant toulousain.
Des caméras pour anticiper les incendies ?
Alsatis travaille dans plusieurs départements sur des solutions IoT. En Isère, par exemple, ces réseaux IoT servent à détecter la présence des patous sur les chemins de randonnée et d’anticiper la rencontre des animaux et des touristes.
Dans l’Aude, et dans le cadre de France 2030, Alsatis travaille sur un projet très concret avec le Syaden, le Syndicat audois des énergies et du numérique. « Nous prévoyons d’installer, d’ici cet été, des caméras dans les endroits les plus exposés aux incendies, comme la Clape par exemple. On crée un réseau radio 5G pour amener du débit et rapatrier des donnes en live », expose Antoine Roussel.
Objectif 20 millions d’euros de CA en 2025
L’acquisition d’Ineonet « appelle d’autres croissances externes dans les années à venir », précise Antoine Roussel, qui veut poursuivre en parallèle la « croissance organique » de l’entreprise.
Alsatis prévoit de rouvrir les recrutements à partir de 2024 et vise les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025 (le groupe a enregistré 15 millions d’euros en 2022).
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Appel à projets européen et infrastructures 5G dans la métropole toulousaine En janvier 2023, Alsatis et Toulouse Métropole figuraient dans la liste des 39 projets européens lauréats de l’appel à projets « CEF Digital », qui offraient une enveloppe globale de plus de 151 millions d’euros. Un projet appelé « Hi5 », comme High Connectivity via 5G, doté de 4,39 millions d’euros et qui doit permettre de « déployer une infrastructure innovante au sein de la métropole toulousaine. Ce projet facilitera le quotidien des directions de la Métropole, de la régie de transport Tisséo et des universités », indique Alsatis. Ce projet poursuit la stratégie Smart city développée par Toulouse Métropole ces dernières années. |
