Toulouse. Bernard Alvin : "Avec le management vocationnel, je suis là pour faire bouger les lignes chez les dirigeants"

Il y a près de 20 ans, Bernard Alvin, consultant indépendant, créait le concept de Management vocationnel. Installé depuis deux ans dans l'agglo de Toulouse, il prodigue ses conseils aux chefs d'entreprise un peu partout en France. Interview.

Bernard Alvin, consultant indépendant auprès des entreprises installé près de Toulouse, a développé le concept de management vocationnel. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

Bernard Alvin, consultant indépendant auprès des entreprises installé près de Toulouse, a développé le concept de management vocationnel. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

Le management est aujourd'hui au coeur du réacteur des entreprises, entre bien-être des salariés, sens au travail, objectifs communs et volonté de garder les talents. Parmi les différentes notions de ce domaine très riche, figure le management vocationnel. En 2006, Bernard Alvin, consultant indépendant pour de nombreux chefs d'entreprise de premier plan, créait ce concept qui met la vocation du dirigeant au premier plan.

Installé depuis deux ans dans la métropole de Toulouse, il livre pour Entreprises Occitanie les clés de ce type de management et les bénéfices que peuvent en tirer les dirigeants d'entreprises. Interview.

"Je suis un révélateur"

Entreprises Occitanie. En quoi consiste le management vocationnel et quels en sont les bénéfices pour les dirigeants ?

Bernard Alvin. Le management existe pour que des gens puissent rendre leur meilleure copie. C'est le rôle du manager de tirer les gens vers le haut. En 2006, le coaching était devenu une mode mais je précise que je fais de l'accompagnement de dirigeant, pas du coaching. J'ai alors identifié un angle d'attaque : trouver la vocation des gens. 

La vocation va plus loin ; chaque personne a sa différence et je vais la chercher chez eux. L'objectif : que la personne puisse s'épanouir et s'exprimer. Il n'y a pas deux vocations pareilles, le travail que je mène va plus loin que le métier, les talents et les compétences.

"Avec ma démarche, j'aide les managers à résoudre bon nombre de problèmes et à réussir des projets à forte valeur ajoutée. Dans le management, c'est important d'être clair. Je ne définis pas, je suis un révélateur".

"Je mets les pieds dans le plat assez vite !"

EO. Quelles actions menez-vous et comment procédez-vous dans cette analyse ?

BA. Ma démarche consiste à identifier les points les plus caractéristiques du profil d'une personne pour réussir ce qu'elle entreprend. D'un point de vue métaphorique, je me vois un peu comme l'archéologue qui étudie les strates successives sous la surface. Je peux identifier les couches successives suivantes : les attraits et les préférences (niveau 1), des inclinations, des penchants, des facilités, des habiletés et des prédispositions (niveau 2), des intérêts, des aptitudes, des propensions et des compétences (niveau 3), des besoins, des envies, des motivations et des talents (niveau 4), des potentiels (niveau 5), du génie, des dons et du sens (niveau 6) et de la vocation (niveau 7).

Je pose beaucoup de questions sur tous les sujets et j'appuie sur l'histoire de la personne et son environnement. Je mets les pieds dans le plat assez vite ! Au final, la personne se sent aussi plus en accord avec elle-même et en harmonie avec ses capacités et ses motivations.

Dans mon analyse à 360, je passe en revue la vie des gens. Je prends l'exemple récent d'un dirigeant de PME qui est venu me voir après le décès de son DG. On a tout repris de A à Z, revu les aspects de son entreprise et défini un nouveau projet entrepreneurial. 

"Le mot dirigeant, c'est un terme vague. Comment se positionner ? Quels sont les atouts ? Il est important de préciser les choses. Je suis clairement positionné sur le changement, je suis là pour faire bouger les lignes chez les dirigeants. Je ne suis pas un redresseur de torts mais je suis là pour identifier les choses qui ne vont pas. Je suis même déjà intervenu auprès de leaders syndicaux !".

EO. Quelle est la cible principale en terme de clients ?

BA. Mes clients sont partout en France et à l'international. Ma cible, ce sont les gouvernants : PDG, DG, membres des Codir, des CA... En réalité, je pourrais accompagner tout le monde mais je me focalise sur les dirigeants, qui brassent large et ont beaucoup de responsabilité. L'entreprise tourne autour d'eux, c'est là où je suis le plus utile. 

EO. Avec qui travaillez-vous en Occitanie ?

BA. Je travaille notamment pour Airbus, la société Mecachrome, Airbus Defence and Space, TotalEnergies Occitanie, Valeo, ATR Avions, la coopérative Vivadour dans le Gers et j'aurai également plusieurs missions pour Daher, à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

A lire aussi